Retour
Étonnés, leurs yeux bille roulent sur les images
flottantes, les capes mauves qui les couvrent ce soir
ouvriraient leurs ailes, mais leurs poings
lestent une légèreté pudique.
Trois mots de la bouche orpheline
parlent du retour ;
les corps, du même nombre,
sur le terrain se bousculent.
°
Ouragan
La fin dans le continuum, la rupture à vrai dire,
l'averse dans le cœur d'été, l'ouragan fils de l'émotion
tout semble tout à coup effrayant. La bouche proche
de la joue me chuchotait. Un souffle chaud faisait
frémir les buis plantés sur le chemin incliné. Au pied
des arbres émondés, les jardiniers aux mains jaunes
rassemblaient les défaites multicolores. J'aurais dû
répondre à son intention, lorsque je fus murmuré,
sans attendre. Mais on ne regrette pas, on se tait
et on dit que c'est guérir.
Auteur de nombreux recueils, Fabrice Farre en a publié deux nouveaux en 2020 : Avant d'apparaître (Unicité) et Implore (éd. Bruno Guattari). Ses textes sont présents dans plus de cent revues, en France et à l'étranger et on le retouve dans des anthologies comme : Terre à ciel, Catastrophes, Soc & foc, Écrit(s) du Nord... Son blog : « Poésie contemporaine... peut-être » (http://biendesmotsencore.blogspot.fr/). Présent dans les n° 4, 16, 17, 33 et 34 de Lichen. Ces poèmes sont extraits du recueil inédit Saisons.
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