Affrontant l’horizon j’explore du regard
Un pays accablé de lumière et de soif –
Là s’imbrique du vent l’étrave dans la pierre :
Une fleur quelque part, et pourtant, veut éclore.
Chaque phrase est un seuil avivé que dévore
Le travail des lichens ou quelque ombre fière
Surplombant la poussière en sa course suave :
Valse ivre des efforts dans le vide hasard...
Le présent se tient là, immobile pas nu
D’une danse à venir provoquant l’inconnu.
Car au creux – obstinée – des profondeurs calcaires
Où s’entassent les âges, sinueuse s’immisce
Une eau que rien n’épuise et qui cherche un passage :
– Une eau brille sous terre en quête d’une fleur.
Fabien Giard, né en 1972, est professeur de Français et de Littérature au Viêtnam. Il écrit assez rarement et difficilement, mais de loin en loin s'y essaie malgré tout. C'est ainsi qu'en 2017 il publie à compte d'auteur un petit recueil de poèmes monovocaliques intitulé Le Secret des Crevettes (consultable sur Calaméo: https://www.calameo.com/books/002554548bcc3bf92b6c4). En ce moment, il s'intéresse plus particulièrement aux possibilités qu'offre le genre du sonnet. Celui-ci est extrait d’une suite provisoirement intitulée Prologue du néant (janvierfévrier 2019). C'est sa première apparition dans Lichen.
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