Urbain et turbin
Des trottoirs comme asiles
Des éboueurs aux brassards fluo
Empoignant à terre des mecs étendus qui pleurent.
C'est la ville :
C'est la misère..
Quand résonnera l'angélus glacé
Des ombres se lèveront hagardes
Et commenceront à bosser.
C'est la ville :
Un grand chantier.
Arrive les congés payés
La trempette derrière
les conduit à migrer.
C'est la ville :
Un va et vient de promiscuités.
Un grand mirage
Une maison close pour mort-nés
Un tsunami d'obscénités.
C'est la ville :
Une fourmilière pleine à craquer.
C'est la ville :
DU T.N.T. !!!
Éric Cuissard Habitant à Reims, il publie poèmes et des récits courts en revue, depuis une quarantaine d'années : Sol'Air (Nantes), Rétroviseur (Lille) — disparues aujourd'hui —, Friches (Haute-Vienne), Inédit Nouveau (Belgique) et Phooo (Calcutta). Trois recueils publiés : Sténopé (Sol'Air), Angles des Cris Purs (Books on Demand) et Le Résident des Interstices (Sajat). Présent dans les n°4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 23, 24, 26, 28, 29, 30, 33, 34, 36, 39, 43, 50, 51, 58, 60, 61, 64, 70, 86, 87, 88, 94, 95, 96 et 101 de Lichen.
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