Portons
nos cous de sable
Portons
nos cous de sable sous la faux du cerveau,
Avec
un monde plus lourd, plus frêle dans les phrases que le temps
Et
de l’encre sympathique à saturer les plaines
Que
les mots s’arrangent avec nos sens
Un
mur grêlé d’impacts protège ma connaissance
Ombrelles
ou bonnets de neige ornent les intempéries
Et
la page est pleine
Pourtant,
dehors, il n’y a plus de sens :
Cet
oiseau transparent m’arrachera la langue,
Une
ondée transparente asséchera ma plume.
Mais
la page est pleine,
Sur
les éventails fertiles pour la mousson de nos têtes,
Rien
au monde n’écrit comme un homme
noir
de monde, d’encre ou de ronces,
Lourd
comme un astre, un pissenlit sous le vent.
Levons
nos coupes de sable au temps goûté dans le monde ;
Déborde,
il n’y a pas de sens
Et
que nos mots soient légers comme la nature de la pluie.
Éric
Bouchéty a vu
ses textes publiés dans les revues Arpa,
Le Capital
des mots,
Écrit(s) du Nord,
Traversées,
Poésie/Première,
Libelle,
LGO,
Le Journal des Poètes,
La Corne de brume,
les Cahiers Stéphane Mallarmé,
Cairns
et Recours au
poème... Présent
dans les n° 43 et 44 de Lichen.
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