Concrétion
À
la lisière obscure où gît ton ombre de glaise
Dans
le complot sourd d’une aurore indécise
La
trace de ton âme oscille, cousue de néant
Prise
au creux ardent de tes méandres insatiables
Dans
le spectre d’un autre loin aux rives incertaines
D’où
jaillissent des corps aux fêlures sauvages
Et
des visages dévorés de mystères à vifs
Il
n’y a plus rien d’autre que ta voix qui rôde dans le ciel et le
sang
Un
dernier écho de brume qui écharde mon cœur vacant
Il
n’existe pour Ephraïm
Jouy
qu’une seule vraie nécessité, celle de laisser les mots toucher
du cœur le corps des choses, dans la parole ainsi retrouvée.
Présent dans les n° 32, 33, 35 et 39 de Lichen.
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