Le Seuil
Toi,
Toute entière,
Comme une chapelle d’abîmes
Imprudente et sauvage,
Au seuil du mal-gardé,
Comme une chapelle d’abîmes
Dans l’échine captive de ta chair indécise
Où les fissures indomptables,
Trahissent ton cœur décharné
Immobile et profonde
Tu te tiens là
Toute entière,
Comme une chapelle d’abîmes
Une arche noire au culte profané
°
Le Creux
Je reviendrais dans ce creux
Le cœur mi-clos
Où s’agite
Le murmure amer
De la chair des autres
Et toucher
Au bout de tes abysses
Le corps perdu
De tes chimères écartelées
Il n’existe pour Ephraïm Jouy qu’une seule vraie nécessité, celle de laisser les mots toucher du cœur le corps des choses, dans la parole ainsi retrouvée. Présent dans les n° 32, 33, 35, 39, 44 et 52 de Lichen.
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