Ephraïm Jouy


L’exil des langueurs

J’ai perdu le jour
Dans l’exil des langueurs
Un entracte chaotique
Sur les leurres de ton cœur
Des mystères profanés
De brumes en abîmes 
Un baiser que je pose à la dérive
Comme une ombre mise au monde
Dans l’asile sourd de ton âme indécise

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Les solitudes imprécises

Sur le sombre fleuve de ton cœur 
La nuit brûle sans issue
Je reste caché dans tes silences
À chercher ta voix exsangue
Et sentir à l’aube naissante
Au fond des solitudes imprécises
La morsure lascive de ton âme fugitive 
Un bouquet d’ombres où rien ne luit






Il n’existe pour Ephraïm Jouy qu’une seule vraie nécessité, celle de laisser les mots toucher du cœur le corps des choses, dans la parole ainsi retrouvée. Présent dans les n° 32, 33, 35, 39 et 44 de Lichen.

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