Ephraïm Jouy


L’arrière-cour

Il y a partout
Dans l’arrière-cour de ton cœur mutique
Des lambeaux de tumultes
Qui transpercent le ciel d’une lumière obscure
Et caressent de leur peine 
L’île nue de ton corps d’écume
Comme un petit astre fatigué
Une figure d’ombre sexuée de nuit 
Dévorée par le manque sourd
Du noir désir de ta vérité sauvage


Ce qu’il reste des vagues

Caché au creux de ton âme
Et voir ce qu’il reste des vagues
Un écho mystérieux, une flamme
Un vol de nuit sur ton cœur qui s’évade…





Il n’existe pour Ephraïm Jouy qu’une seule vraie nécessité, celle de laisser les mots toucher du cœur le corps des choses, dans la parole ainsi retrouvée. Présent dans les n° 32, 33 et 35 de Lichen.

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