Le Secret des Sylves
Vestale des canopées
Parée de sang et de nacre
Entre ses mains insatiables
Fourmille la noirceur d’un visage sans nom
Prisonnier en son cœur de lianes
Quelques songes volés à la nuit
Cherchent encore de quoi rêver
Loin de la rumeur du jour
Sous sa peau d’argile et de soie
Suinte l’écorce des corps défaits
Charnier d’âmes échouées
Les yeux frappés de foudre et de larmes
À la lune montante où fanent les cimes d’or
Elle réclame son dû
Le festin muet de ce qui ne fut qu’une ébauche
Une poussière d’étoile perdue dans l’abîme et le vent
Il n’existe pour Ephraïm Jouy qu’une seule vraie nécessité, celle de laisser les mots toucher du cœur le corps des choses, dans la parole ainsi retrouvée. Présent dans les n° 32 et 33 de Lichen.
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