Entretien avec un poète

 par Nadège Cheref

 

 

Pierre Tilman 

                   

Photo Hélène Tilman

 
 
La première fois que j’ai rencontré Pierre Tilman, c’était chez un ami qui organise des soirées "Lectures" et Pierre Tilman, grand performeur, nous avait « interprété » plusieurs de ses poèmes avec ferveur et enthousiasme. J’avoue avoir été très impressionnée.  
Il me fallait absolument vous faire découvrir cet artiste hors norme et passionnant.
Pour la première fois dans l’histoire de la rubrique, l’interview a été enregistré au dictaphone et complètement improvisé par Pierre Tilman. C’est dans son atelier du quartier haut à Sète qu’il m’a accordé cet entretien, toujours avec le même accueil chaleureux et avec toute la générosité qui le caractérise.



Présentation 


 

Pierre Tilman se lit, s’entend, se voit  

Pierre Tilman est né en 1944 à Salernes, dans le Var.

Après une quarantaine d’années passées à Paris, il vit aujourd’hui à Sète.
Il a publié une bonne soixantaine de recueils de poésie, ainsi que des livres sur des artistes. Sa biographie Robert Filliou nationalité poète, aux Presses du Réel, est pour certains un livre culte.
On peut aussi entendre Tilman sur scène, en live.
Nombreuses lectures publiques de ses poèmes, performances, souvent en compagnie de musiciens.
En tant qu'artiste, on peut voir ses œuvres exposées dans des galeries, des musées et des centres d’art.
Il a exposé au Musée d’art moderne de la ville de Paris, au Centre Georges Pompidou, à la Bibliothèque Nationale, galerie Claude Samuel, galerie Métropolis, galerie de France à Paris, au Musée de Toulon, au Carré d’art de Nîmes, au Carré Sainte Anne à Montpellier, au Musée régional d’art contemporain de Sérignan, à l’Institut français à Valencia en Espagne, à l’Institut français de Saint-Louis du Sénégal, à la Chapelle du Quartier Haut à Sète... 
Une exposition rétrospective intitulée Tu vois ce que je veux dire à la Villa Tamaris, centre d’art, à la Seyne-sur-Mer, réunissait un grand nombre de ses œuvres plastiques (2012, 2013).
Il ne s'est jamais marié, il n'a pas mis son nom au bas du parchemin, mais il est père de trois filles dont la mère s'appelle Marie-Hélène Dumas, avec laquelle il a fait la revue L'Évidence. Il avait auparavant fait la revue Chorus avec Franck Venaille, Daniel Biga Jean-Pierre Le Boul'ch.
Par goût, par passion, mais aussi pour s'assurer un salaire, il a été professeur dans des écoles des Beaux-Arts en France car la poésie et l'art, tels qu'il les pratique, ne lui ont jamais permis financièrement de vivre, ni même de survivre.
Il est un homme des rues et des bars, un mammifère, un animal pensif et cultivé. Il peut passer beaucoup de temps pour penser aux choses simples. Il est un plasticien des paroles silencieuses de l'amour. Il a la faculté de s'enfoncer et de disparaître dans le crépi de la couleur des murs. Et, comme il sait faire la trompette avec ses mains, il se hasarde à jouer le blues avec des musiciens (quelques boissons étant les bienvenues).
Avec Agnès Rosse, ils ont quitté Paris ensemble pour venir s'installer à Sète, ce qui donne à leur travail, à leur désir, à leur plaisir un air du large sur le rivage.

 

 

Entretien



 Nadège Cheref : Première question, les mots sont une grande source d'inspiration et de fascination pour toi. As-tu commencé par imaginer ces lettres, ces mots, à travers l'art plastique ou par la poésie ?

Pierre Tilman : Les mots, ils viennent tout seuls à toi, au moins dès ta naissance, sinon avant, je ne sais pas, dans le ventre de ta mère, très certainement. Mais dès la naissance, on est pris dans le langage.

Et les mots, sans arrêt, sans arrêt, sans fin, enveloppent notre planète Terre. Les gens n'arrêtent pas de parler. Les mots sont partout et on fait un brouhaha considérable dans le cosmos.

On est une planète extrêmement bavarde. Donc, les mots, ils sont venus à moi, évidemment, sans que je sache ni lire ni écrire. Et puis ensuite, comme j'appartiens à une civilisation où on apprend à lire et à écrire d'une manière obligatoire, je m'en suis saisi et j'ai travaillé avec les mots.

Mais je suis comme tout le monde, je suis dépendant du langage, façonné par le langage, manipulé par le langage. Et j'essaye, à ma manière, à moi, de manipuler un peu, de façonner un peu, d'en faire quelque chose pour ne pas être un objet passif qui consomme et qui répète ce qu'on lui dit de répéter.

N.C : Te souviens-tu de ton premier poème ? Qu'est-ce qui t'avait alors inspiré ?

P.T :Je pense que ça devait être très triste, très mélancolique, sur la solitude, l'automne, la grisaille dans le ciel, des choses comme ça, dont je me suis ensuite détourné, parce que je n'ai pas voulu être un poète de la plainte, mais un poète de la vie.

Mais quand on est jeune, on a tendance, obligatoirement, on ne peut pas faire autrement, à être déjà dans une espèce de nostalgie, comme si la poésie était liée fondamentalement aux feuilles mortes, emportées par le vent, et la mer qui efface sur le sable les pas des amants désunis. Donc je ne m'en souviens plus, mais ça devait être comme ça. J'ai un premier recueil que j'ai fait, au propre, vraiment, à une dizaine d'exemplaires quand même, dont j'ai quelque chose comme 17 ans, et ça s'appelle « L'oiseau des matins gris ».

N.C : C'est joli.

P.T : Voilà, « L'oiseau des matins gris ».

N.C : Tu m'as dit une fois qu'en vieillissant, tu avais de plus en plus souvent envie d'écrire de la poésie, pourquoi d'après toi ?

N.C : Oui, une fois tu m'as dit ça...

P.T : C'est sûr que dès le début, mais on peut dire qu'encore plus avec le temps qui a passé, la poésie est devenue ma maison, j'habite la poésie, je suis dedans, j'habite la poésie. Donc quand je n'écris pas, je lis, je gamberge quand même à des choses que je pourrais écrire.

Donc quand je n'écris pas, je suis en train quand même tout le temps d'avoir dans l'idée que je vais écrire des poèmes, et quand je lis, je cherche dans ce que je lis de la nourriture pour écrire. Donc je suis un lecteur très actif, je ne suis pas du tout un lecteur passif, je ne suis pas du tout embarqué par les intrigues, par les personnages, tout ça, mais je suis un lecteur actif qui n'arrête pas de prendre des choses dans ce qu'il lit, et même qui n'arrête pas de refaire le livre dans sa tête. Je réécris sans arrêt les livres que je lis, et je me dis, moi je n'aurais pas fait comme ça.

Ah non, ça je ne l'aurais pas mis. Ça par contre, je trouve que c'est vachement intéressant, et ça je l'aurais développé. Je trouve qu'il n'a pas bien développé ça, ça méritait plus.

Je suis tout le temps en train de réfléchir comme ça. Donc quand je n'écris pas, j'écris quand même.

N.C : Est-ce qu'il t'arrive d'avoir peur de manquer d'inspiration ?

P.T : Ben oui, forcément.

Je pense qu'il y a plein de moments où je dis, mais je n'ai rien à dire, mais je suis complètement vacant, je suis creux, je n'ai rien à dire. Et puis après, ça repart. Mais je pense que manquer d'inspiration, ça fait complètement partie de la vie.

C'est comme quand on se dit, je n'ai rien à faire, comme si on s'arrêtait de penser, des fois on marche et on ne voit rien, puis des fois on marche et on voit plein de choses. Là, c'est la vie qui te fait dire, je crois que je n'ai pas grand chose à dire, et paf, à ce moment-là, tu tombes sur quelque chose, et ça te donne le point de départ, et il se passe quelque chose. Mais quand même, il faut qu'il se passe quelque chose.

Si dans ta vie il ne se passe rien, et si dans ton esprit il ne se passe rien, c'est un peu embêtant, il faut qu'il se passe quelque chose. Donc un poète ou un artiste, c'est quelqu'un qui fait sans arrêt des attentions à des curiosités, qui est toujours curieux de choses qui peuvent se passer, parce que si tu ne les regardes pas, tu ne les vois pas. Donc il faut regarder, il faut ouvrir grand les oreilles, les yeux, les mains, le corps, et sentir les choses.

Mais après, il y a plein de moments où... De toute façon, je crois que les poètes écrivent trop. Si tu prends Verlaine, par exemple, qui curieusement a vécu très vieux, et je dis curieusement parce que normalement il n'aurait jamais dû vivre aussi longtemps avec ce qu'il a fait dans sa vie et tout ce qu'il a bu, et bien si tu prends Verlaine, qui doit être publié dans la Pléiade, il y a des milliers, des milliers, des milliers de poèmes, des milliers de pages, c'est énorme son œuvre. Et là-dedans, les quatre cinquièmes ne sont pas bons.

Et même Paul Éluard, une grande partie des poèmes de Paul Éluard, ce n'est pas si bon que ça. Donc c'est bien de manquer d'inspiration parce qu'on écrit moins, et on écrit quand on a vraiment quelque chose à dire. Sinon, on écrit, des fois, et on n'a pas grand-chose à dire, et je pense que c'est un peu la tentation de celui qui écrit, c'est qu'il se met à sa table, et puis ça vient un peu tout seul, mais des fois, il ne dit pas grand-chose.

Il ne dit pas grand-chose. Il répète. Des fois, il répète.

Ou il améliore un truc qu'il a dit il y a longtemps, et c'est guère mieux. Même Henri Michaux, que j'adore, qui est un de mes poètes préférés, même Henri Michaux, tu as des recueils entiers qui sont un peu des répétitions, qui sont un peu des redites. C'est un peu comme un chanteur qui n'arrêterait pas de faire des disques les uns après les autres.

Certains disques, tu ne les écoutes pas. Tu n'as pas envie de les écouter.

N.C : J'ai eu la chance et le plaisir de t'écouter lire tes poèmes. Tu vis tes textes, tu les joues et tu les partages avec une joie qui se lit sur ton visage. Est-ce que l'oralité est importante pour toi dans la poésie ? Quelle est sa fonction ?

P.T : L'oralité est fondamentale. L'oralité est à la base de tout.

Donc c'est la base, ce que je disais au début, le petit bébé qui, déjà dans le ventre de sa mère, a entendu bavarder autour de lui. Le petit bébé, il est dans l'oralité, et l'oralité est fondamentale. C'est notre rapport avec le corps, c'est notre rapport avec la matière, c'est notre rapport avec les autres, avec la vie, avec tout.

Donc l'oralité est à la base même de toute l'humanité. Et quand je dis humanité, je pourrais inclure tous les animaux, pour qui l'oralité est fondamentale aussi, et peut-être les poissons qu'on connaît moins bien, et certainement les insectes, et ainsi de suite, jusqu'aux plantes. Je ne connais pas bien leur manière d'être orale, mais les plantes communiquent forcément aussi.

Donc c'est la base, c'est la base, c'est la base. Et nous, les gens civilisés, nous avons négligé réellement l'oralité, en particulier dans la poésie. Moi, quand j'étais à l'école, jamais, jamais on m'a dit qu'un poème, c'était autre.

Enfin, je reprends la phrase. Quand j'étais à l'école, on m'a toujours montré des poèmes écrits noir sur blanc, imprimés. On m'a jamais dit qu'un poète, c'était quelqu'un qui n'écrivait pas uniquement noir sur blanc.

Voilà. Donc il m'a fallu un certain travail pour connaître les gens, historiquement, qui avaient travaillé autrement qu'en écrivant sur du papier. Et il y en a beaucoup.

Même Victor Hugo, même ces gens-là. Il y a une dimension orale dans ce qu'ils ont fait. Et le Moyen Âge et les autres civilisations.

Et on s'aperçoit que c'est fondamental et qu'il faut ne jamais le perdre. Ce qui fait le succès de quelqu'un comme Jacques Prévert, c'est que c'est un homme de l'oralité. Et ça, c'est très important.

Les gens se reconnaissent là-dedans. Et les gens ne se reconnaissent pas dans des poèmes imprimés sur du papier qui sont pour une minorité, pour une espèce d'élite, de soi-disant élite intellectuelle, alors que l'oralité appartient à tout le monde. Et tout le monde est inventif avec les mots quand il veut.

Les gens les plus incultes, qui ne savent justement ni à peine lire et à peine écrire, peuvent être extrêmement inventifs avec le langage. Donc c'est le trésor du pauvre. C'est la richesse de ceux qui ont leur bouche, qui peuvent ouvrir un peu leur bouche.

N.C : Quels sont les poètes qui t'ont le plus touché ou impressionné et pourquoi ?

Ce sont les poètes de la vie. Moi je suis très lié à la vie, je suis très lié à la réalité des choses, ce qu'on appelle le vécu. Donc c'est les poètes qui sont directs.

Je suis très loin des poètes qui cherchent des jolis mots, qui cherchent des belles expressions. Je suis complètement loin de ça. Par contre je suis très proche des poètes qui cherchent les mots de tout le monde, simples et directs.

Donc c'est Blaise Cendras, c'est Henri Michaux, parfois Paul Éluard, évidemment Jacques Prévert dont je viens de parler, c'est les Beatniks américains, c'est, dans les poètes plus modernes, c'est Gherasim Luca, c'est tous ces gens-là. Et beaucoup de femmes aussi, comme par exemple en Russie, Anna Akhmatova ou Marina Svetaïeva, et des américaines aussi, beaucoup de gens comme ça. Mais c'est aussi, je mettrais là-dedans, je mettrais Leonard Cohen, qui est considéré comme un chanteur, mais qui est aussi un grand poète.

N.C : C'est vrai qu'aux États-Unis, on le considère comme un poète.

P.T : Oui, mais dans une anthologie de poésie, ce n'est pas sûr qu'il y soit.

N.C : Oui, c'est ça.

Quelle définition donnerais-tu à la poésie ? Tu peux y répondre par un poème si tu le désires.

Pour moi, je n'ai aucune définition de la poésie, mais pour moi, la poésie, c'est ce qui se confronte à ce qu'on pourrait appeler la réalité. Et la réalité, elle est très, très, très difficilement définissable par les mots.

Donc la poésie se confronte à quelque chose qui échappe au langage articulé. Donc la poésie est dans une espèce de paradoxe assez particulier, assez bizarre, d'être avec les mots et en même temps de savoir qu'il y a une vérité, une réalité, en dehors des mots. Donc pour moi, la poésie, c'est ça, c'est cette espèce de fonction, de parler de choses qui sont à la bordure du langage articulé.

Donc c'est une fonction de la parole, c'est une fonction de sentir les choses, c'est une fonction qui échappe quand même aux normes du langage. C'est anti-normes du langage. La poésie n'est pas dans la communication, la poésie n'est pas dans l'échange, la poésie n'est pas dans le partage parce que communication, échange, partage vont avec un langage normatif.

La poésie, elle est dans quelque chose qui vient faire un trou noir dans ce qu'on appelle cet horrible mot « communication » qui avant était un très beau mot. Avant, c'était les voies de communication, c'était la communication, c'était la SNCF, c'était ça la communication, c'était un très beau mot (Rires). Et maintenant, c'est devenu de la marchandise.


Poèmes



1)

À partir de maintenant


À partir de maintenant,

j’arrête de penser.


Je pense que j’arrête de penser.


Je pense que je suis content d’arrêter

de penser.


Je pense.

Je pense que…


Ho zut ! J’y arrive pas.



2)

Sur émotion


Avant,

quand j'étais jeune,

dans un livre,

je lisais toutes les pages.


Quel temps perdu !


Ensuite,

en vieillissant,

je n'ai lu que quelques lignes.


Maintenant,

je ne lis plus qu'un seul mot

dans le livre.


Aujourd'hui,

j'ai de la chance,

je suis tombé sur émotion.



3)

Le légume


ce poème

est le fruit de mon imagination

et le légume de mon labeur






4)

Comme je n'étais pas


comme je n'étais pas un végétal

une plante une fleur un arbre


comme je n'étais pas un minéral

un rocher une pierre un caillou


comme je n'étais pas un animal

une tourterelle un léopard un chien


comme je n'étais pas la terre le feu

la mer le vent


je me suis fait à l'idée de n'être qu'un

humain



5)

C'est l'histoire d'une petite fille (sur Carlos Salem)


c'est l'histoire d'une petite fille

qui marche sur la pointe des pieds

parce qu'elle est convaincue qu'elle

pourra s'envoler

à force

à force elle y arrive

je l'ai vue passer

au-dessus du clocher

du village

et

ne l'ai

jamais revue





Tableaux de Pierre Tilman









Bibliographie


La flûte de Marcus, éditions Guy Chambelland, 1968
L’Esclavage n’a pas été aboli, éditions Guy Chambelland, prix de poésie du Pont de l’Épée-Saint- Germain, 1970
Hôpital silence, éditions Seghers, 1975
Erro, éditions Galilée, 1976
On n’a pas eu d’été, éditions Limage, Alin Avila, 1979
Île flottante, éditions Galilée, 1979
Peter Klasen, éditions Galilée, 1979
Il suffit d’un coup de D, éditions Cahiers Loques, 1983
Le bonheur est une décision, Sgraffite éditions, 1985
Messac, éditions du Castor Astral, 1987
Oui, dit Foster d’un air songeur, éditions Telo Martius, 1987
Jacques Monory, éditions Frédéric Loeb, 1992
Laisse passe temps, éditions Sixtus, Didier Mathieu, 1993
On recherche le dénommé Filliou Robert, éditions Coprah, 1994
Le blouson, éditions L’Évidence, 1994
C’est l’histoire d’un type, éditions L’Évidence, 1998
Les statues n’ont pas de poils, éditions Unes, 1999
Les papiers du poète ne sont pas en papier, éditions Voix - Richard Meier, 1999
Tout comme unique, éditions Voix - Richard Meier, 2000
J’aime la période des papiers collés de Braque et Picasso, éditions Dumerchez, 2003
Ah s’il pouvait faire du soleil cette nuit, éditions Wigwam, 2003
Robert Filliou, nationalité poète, éditions Les presses du réel, 2006
Questions, éditions Plaine Page, 2010
Un trimestre, avec Agnès Rosse, éditions Gros Textes, 2011
C’est de moi que je manque, suivi de Moi les mots, éditions Gros Textes, 2011
À l’horizontale, Maeght éditeur, 2011
Espèces de listes, éditions Galilée, 2012
L’enquête à Sète, éditions Au fil du temps, 2013
C’est l’histoire d’un type, éditions Gros Textes, 2013
En même temps, éditions Gros Textes, 2013
L’Amour Moderne, éditions La rumeur libre, 2015
J’en ai marre de ce poème, éditions Gros Textes, 2015
Le choix des couleurs, éditions La rumeur libre, 2017
Je suis revenu à moi, éditions Gros Textes, 2017
Il vit et il parle de sa vie, éditions Gros Textes, 2017
La chaise la table le réfrigérateur, éditions Gros Textes, 2017
Poème du temps qui passe, éditions Gros Textes, 2017
Tu la mets où ta vie dans la vie ?, éditions Gros Textes, 2017
Le livre rouge, le livre vert, le livre jaune, le livre bleu, le livre blanc, le livre noir, éditions Rencontres, 2019
Je l’ai prise, éditions Gros Textes, 2020
Nous sommes fatigués du bruit des mots, éditions Gros Textes, 2020
Les clefs, éditions Gros Textes, 2020
Lignes flottantes, éditions Rencontres, 2021
Solitdaire, éditions Rencontres, 2021
Mon miroir de la salle de bain, éditions La Boucherie littéraire, 2021
D’abord et ensuite, éditions Gros Textes, 2021
Le monde n’est jamais qu’, éditions Gros Textes, 2021
Lire écrire, éditions Gros Textes, 2021
Quel rapport avec, éditions Gros Textes, 2021
Anthologie immédiate, Aérolithe éditions, 2021
Actes d’art, éditions Les presses du réel, 2022
La vie dans les pages, éditions Artgo et Cie, Au coin de la rue de l’Enfer, 2022
Les paroles en l’air, collection Petit Va, Centre de Créations pour l’Enfance de Tinqueux, 2023 Très courageux, éditions Gros Textes, 2023
Mon corps et moi, éditions La rumeur libre, 2023












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