Merci à James Sacré d’offrir un poème inédit à Lichen.
Présentation (rédigée par l'auteur)
James Sacré est né en 1939 dans une petite ferme vendéenne. Devenu instituteur il se marie et part, en 1965, vivre aux Etats-Unis. Après l’obtention d’un doctorat (Ph.D américain) il enseigne dans une université du Massachusetts . Retour en France, à Montpellier, en 2001. Nombreux voyages et séjours, surtout en Suisse, au Maroc et en Tunisie , en Italie et en Espagne. On trouvera de plus amples informations biographiques dans Figures qui bougent un peu et autres poèmes, Poésie/Gallimard, et dans Par des langues et des paysages (1965 – 2022) aux éditions APIC.
Entretien
Nadège Cheref : Cher James, tu es parti vivre aux Etats-Unis en 1965 par amour pour ta femme, tu y as poursuivi tes études de lettres et ensuite enseigné la littérature française. Tu as commencé à écrire de la poésie dans les années 70. Est-ce que cette envie d’écrire est née de la nostalgie de la France ou d’un sentiment de solitude qui est né là-bas ?
James Sacré : J’ai commencé à écrire des poèmes bien avant de partir aux États-Unis, vers l’âge de 12 ou 13 ans. Le premier livre publié en 1965 fut écrit durant les années précédentes, et les livres publiés peu après ce départ aux États-Unis (en 1965 justement) furent en partie coécrits en France. Il n’y avait pas la nostalgie de la France… il y avait plutôt le plaisir et l’étonnement de découvrir un nouveau pays. Il n’y avait pas non plus de solitude, il y avait mon épouse, notre fille et bientôt le fils et de nombreuses personnes rencontrées, ma belle famille et les amis de Mary, d’autres étudiants et des professeurs à l’université. Simplement je continuais d’écrire (c’était devenu comme une habitude de vie depuis longtemps) avec ce que précisément la vie me donnait à moudre en mots dans ce nouveau contexte américain : autant le présent de la Nouvelle Angleterre (la vie quotidienne et le travail d’enseignant dans une université) que le souvenir et l’entretien avec des amis, des revues, et bientôt des éditeurs, en France.
N.C : Pendant cette longue période vécue aux Etats-Unis, environ 35 ans, as-tu eu l’occasion de rencontrer des poètes américains et lier des amitiés avec certains d’entre eux ? Et penses-tu que la poésie soit très présente là-bas ?
J.S : Mon sentiment est qu’au moins à l’université la poésie était bien plus présente et vivante qu’elle ne l’était à l’époque en France. Là où j’enseignais il y a avait un poète en résidence (qui enseignait, et animait un atelier d’écriture), souvent l’université invitait des poètes pour des lectures, ainsi que les divers départements de langues ou de littérature, ou encore des professeurs, de façon individuelle, dans le cadre de leurs cours. Il y avait aussi un « Poetry Center » qui organisait tout un programme de lectures par des poètes américains en général, mais parfois étrangers, et il rassemblait pour ces lectures tout un auditorium d’étudiants. Et nous avions aussi la chance d’être dans une communauté régionale de cinq universités qui faisaient le même travail de diffusion de la poésie. Joseph Brodsky Par exemple fut un résident de ces cinq établissements universitaires pour lesquels il enseignait et donnait de temps en temps des récitals de son œuvre.
Beaucoup d’université ont leur revue de poésie.
N.C : Concernant la familiarisation ou la transmission de la poésie à l’école, toi qui a été également instituteur, j’aimerais savoir de quelle manière tu aimerais qu’on fasse découvrir la poésie aux enfants ?
J.S : Si je redevenais instituteur je crois que je mettrais au tableau, chaque jour, un court poème, ou juste une strophe, un vers. Sans rien dire, sauf répondre (et permettre aux autres élèves d’intervenir) à une éventuelle question ou remarque d’un élève.
Je pense qu’une première étape pour aborder la lecture d’un poème consisterait à donner à lire, de façon libre, en silence, ce poème. Ensuite on pourrait essayer de le lire à voix haute. Puis on pourrait suggérer de l’apprendre par cœur, sans rendre l’exercice obligatoire.
Puis demander à ceux qui croient avoir quelque chose à dire à propos de ce poème pourquoi ils l’ont aimé. Ou pas. Partir de ces réflexions pour une discussion avec la classe, comme on ferait après avoir vu un film ou un match de foot.
Et selon les réactions diverses des élèves essayer de voir comment le poème a été construit, de comprendre pourquoi il nous touche, de comprendre aussi comment on y entre, ou pourquoi on n’a pas envie de le lire.
N.C : Quels sont les poètes qui t’ont le plus bouleversé et changé ta vision de la poésie ou du moins inspiré ?
J.S : Voilà une question à laquelle il est bien difficile de répondre. On s’imagine souvent que tel ou tel livre vous a profondément bouleversé et donc a changé votre vision de ce que devrait être un poème, mais il se pourrait bien que ce sont des lectures que vous avez faites sans en penser grand-chose qui vous ont formé ou inspiré, à votre insu en somme.
Je veux croire qu’il y a eu d’abord les poèmes appris à l’école justement, Tristan Klingsor et La Fontaine par exemple, et sans doute que cela fut d’abord la découverte (pas de façon très consciente sans doute) qu’un poème est d’abord une façon de rythmer la langue, ce qu’elle raconte, ce qu’elle musique (mais autrement que la musique), ce qu’elle montre aussi (autrement que la peinture). Cela s’est précisé avec les auteurs lus au collège, Du Bellay et Ronsard, Jodelle plus tard (rythme des formes grammaticales dans leur emmêlement avec des images et du récit). Puis la fraîcheur et les violences de Rimbaud, son ironie aussi, et peu à peu tant d’autres façons de rythmer cette matière de langage : grandes rutilances de la quincaillerie de Saint-John Perse, souplesses mystérieuses de Bonnefoy ou l’application laborieuse, heureuse et joueuse de Ponge. Mais tant d’autres qui furent tant d’étonnements : Omar Khayyam, Góngora, Schéhadé ou Chaissac par exemple.
N.C : Ta poésie est profondément humaine, sensible au monde, aux autres et très visuelle. Je pense à tes poèmes sur le Maghreb, les souvenirs d’enfance en Vendée, ta vision de l’Amérique, la nature, l’amour... Nous avons l’impression que tu t’imprègnes de tout cela pour les sublimer en métaphores, là où ta sensibilité devient un langage. En ce moment qu’est-ce qui t’inspire ?
J.S : Je suis assez d’accord avec tout ce que tu supposes là dans ta question, sauf peut-être avec le mot « sublimer ». L’attention au monde (qui comporte les autres, et moi-même aussi, et les poèmes), oui, bien sûr : c’est vivre. Mais il n’y a rien à sublimer : ce monde c’est lui qui me donne mon vocabulaire, mes formes d’écriture. Les poèmes sont je crois une sorte de continuation de l’expérience que l’on fait de la vie dans et avec le monde. On ne sublime rien, et rend-t-on seulement compte de quelque chose ? Donne-t-on de nouvelles couleurs à ce monde ? On ne fait qu’écrire des poèmes qui reposent finalement autant de questions sans réponses définitives que celles que les objets du monde et nos désirs peut-être, ou simplement nos façons de vivre nous posaient. Écrire c’est continuer de vivre. Assez vainement puisque nous allons mourir, mais vivre quand même.
N.C : Quand on lit ses poèmes en public, il arrive que des personnes soient particulièrement émues. Penses-tu que la poésie est aussi un dialogue avec l’autre ? Y a t-il eu des rencontres bouleversantes avec certains de tes lecteurs ?
J.S : Oui, je crois assez fermement qu’un poème est un dialogue avec l’autre (avec soi-même aussi), et curieusement aussi bien avec d’éventuels lecteurs qu’on ne connaîtra jamais qu’avec les personnes avec qui on partage (plus ou moins) la vie de façon intime. Mes dédicaces disent cela en général. Sans doute parce qu’on devine que dans la personne la plus aimée il y a des façons d’être qu’on ne connaîtra jamais, et qu’on sait aussi que toute personne inconnue porte en elle des choses qui nous sont communes. La rencontre avec l’autre n’est jamais si bouleversante… elle interroge surtout, ou désespère, et d’ailleurs suis-je bien dans ce poème que l’autre vient de lire ou d’écouter ? Suis-je vraiment concerné par une rencontre qui vient de se produire entre un lecteur et « mon » poème ?
N.C : Cher James, quelle serait ta définition de la poésie ? Tu peux y répondre par un poème si tu le désires.
J.S : Je ne sais pas définir ce qu’est la poésie. J’écris ce que j’appelle des poèmes, pour de bonnes et de mauvaises raisons sans doute, et bien difficiles à démêler les unes des autres. Voici une phrase que j’ai déjà utilisée à plusieurs reprises pour répondre à cette question :
Poésie: quelque chose entre le cœur (son corps, sa mémoire et son désir) et le monde, entre le cœur et les mots. Quelque chose dans les mots: si c’est un battement de la vie ou du dictionnaire, quelqu’un me dira bien.Poèmes de James Sacré
Poèmes de James Sacré
1965 (Relation)
Jardins d’Anjou posés à travers l’ombre et la lumière. Ce désordre clair, la poussée des feuillages tendres dans la pierre douce des maisons. Ciel fleuri d’Anjou et l’herbe d’eau de Touraine.
Cela suffit-il de dire ce que je vois ? Une peur des mots étrangers et des pensées banales.
Jardins. Terres légères à mi-hauteur du jour. La naissance d’un sourire dans l’espace posé entre l’air et les haies fruitières.
Paysage sourire.
Cela suffit de dire le jardin ciel d’Anjou.
Puis les plaines anonymes, les paysages sans force de symbole, sans apparent désir d’être des rêves dans la mémoire humaine…
Les paysages d’herbe dure, rangés sur les planches de nos souvenirs comme des pains rassis et des couennes poivrées de vieux jambons…
Clos pliés près des chemins jaunes au bas de l’armoire salie de terre, celle reléguée dans la buanderie, avec les chiffons propres, les anciennes chemises de toile écrue et les dentelles rêches.
Paysages sans mouvements – et nous allions passer sans pousser leur barrière de perches écorcées, sans savoir la maigre odeur des herbes qui s’égrainent lorsqu’on les roule dans ses doigts
1972 (Cœur élégie rouge)
Le tilleul
Il éveille les abeilles et midi,
l’été,
l’heure dorée des ruches,
l’amour avant l’amour.
Il donne une rondeur au monde et mûrit dans la mémoire.
C’est toute la plus volumineuse richesse soudain gonflée de lumière et légère.
1992 (On regarde un âne)
Un âne passe avec une petite charrette à son cul, c’est pas beaucoup de bruit à cause des roues caoutchoutées; et le pas d’un trot tellement léger. Tout à l’heure on retrouve la charrette calée sur un coin de trottoir : quelqu’un, une main dans un gant déchiré, prépare pour un client cinq ou six figues de barbarie à manger sur place. Façon de faire vite avec un couteau court et solide : présenter le fruit bien décalotté c’est comme un geste trop intime. Détritus des peaux sous la charrette. L’âne attend dans le peu d’ombre d’un mur. C’est curieux ce mélange de petite économie, de contentement joueur entre le vendeur et son client, et moi qui pense déjà à un poème, me voilà
Avec un livre comme une petite charrette, j’ose pas
Imaginer comment l’éditeur va vendre tout ça ; plaire au lecteur (n’importe lequel) c’est pas évident. Et patienter dans le silence ?
Certainement qu’un jour je vais braire.
2010 (America solitudes)
Je n’ai pas trouvé cette carte postale avec la porte en arc outrepassé
De la mission San Francisco de la Espada
(C’était pour l’envoyer
A Edmond Amran El Maleh) mais une autre
Qui donne un peu l’idée du système d’irrigation
(“Acequia” d’Al Andalous) avec des arbres, mesquites
Et pacaniers dans l’enclos de la mission où des panneaux t’expliquent
Une histoire pas simple et pas tellement vérifiable
Entre les Franciscains et les Indiens coahuiltecans, les images
Les montrent en chemises et pantalons tous
Dans la même étoffe blanche et des formes larges.
Sur d’autres panneaux on voit les méchants Commanches, les Kiowas et les Apaches.
Les Coahuiltecans n’existent plus, ou bien sont devenus
Un peu de la couleur et du regard qu’ont des gens de la région:
On ne sait plus trop quoi ça veut dire
La civilisation, le mot mission,
Tant de vie et de malheur mêlés à tous ces endroits qu’on a restaurés,
Acequia du temps, pour quelle irrigation?
2016 (Un effacement continué)
À Blue Gap on a repeint le grand réservoir qui portait le nom du lieu ;
Il n’y a plus de panneau à l’entrée de la route qui nous y conduit
Pour dire qu’on vient d’en prendre la direction.
On passe par de belles étendues d’herbe courte
Et de verts qui brillent dans la lumière du matin,
Il y a quelques fermes
Et la montagne tient grande ouverte cette vallée
Qui nous emmène jusqu’où la route devient plusieurs chemins de terre…
On partirait dans les champs
Et peut-être que plus loin
On trouverait ta ferme avec une autre
Un peu après Cougou, un lieu-dit qui ne figure pas sur les cartes
Et dont on épelle diversement le nom…
Dans quel vert du temps (et ces moutons qui s’enfuient parmi les nuages)
M’emportent ces mots pour penser à toi mon père
Entre nulle part et Blue Gap en pays navajo ?
2022 (Figures de solitudes)
S’il y a toujours un double à tout ?
Le souvenir pour le passé qu’on oublie
Le passé pour le présent qui ment
Demain pour l’improbable futur.
Le faux et son ombre de vrai.
Le silence pour tout le bruit qu’on fait.
2025 (poème inédit)
Si maman elle aussi s’amuse
Avant de partir en l’éternel silence
De me voir patauger dans la boue des mots ?
Je n’étais pas là quand tous ils sont partis
Parents, frère ou sœur, la famille en charpie
Bientôt n’en restera plus rien, qu’un bruit de poème
Un brin moqueur, puis le silence
Photo de Mary Sacré
Du même auteur (avec un grand merci aux éditeurs)
Éditions courantes :
(Premier livre publié en 1965 : Relation, Bordeaux, Nouveaux Cahiers de Jeunesse, 1965).
Puis aux éditions du Seuil : Graminées, « poésie-Ecrire »,Paris, 1968 ; Cœur élégie rouge, 1972.
Editions Gallimard : Paysage au fusil (cœur) une fontaine, « Cahier de poésie 2 », 1976 ; Figures qui bougent un peu, 1978 ; Figures qui bougent un peu et autres poèmes, 2010.
Éditions de La Baconnière : Un sang maniériste, 1977 ; Parler avec le poème, 2013.
Editions André Dimanche : Quelque chose de mal raconté, 1981 ; Écrire pour t’aimer, à S.B., 1984 ; Une fin d’après-midi à Marrakech, 1988 ; La poésie comment dire? 1993 ; Des animaux plus ou moins familiers, 1993 ; Viens, dit quelqu’un, 1996 ; Une petite fille silencieuse, 2001 ; Cœur élégie rouge, réédition, 2001 ; Un paradis de poussières, 2007 ; America solitudes, 2010.
Éditions du Dé bleu : Des pronoms mal transparents, 1982 ; La petite herbe des mots, 1986 ; Écritures courtes, 1992 ; Si peu de terre, tout, 2000 ; Monsieur l’évêque avec ou sans mitre, 2002 ; Le poème n’y a vu que des mots, 2007.
Éditions Obsidiane : Rougigogne,1983 ; Ma guenille, 1995 ; Broussaille de prose et de vers où se trouve pris le mot paysage, 2006 ; Dans l’œil de l’oubli suivi de Rougigogne, 2015 ; Brouettes, 2022.
Éditions Tarabuste : La solitude au restaurant, 1987 ; Un oiseau dessiné, sans titre. Et des mots, 1988 ; Comme en disant c’est rien, c’est rien, 1991 ; On regarde un âne, 1992 ; Le renard est un mot qui ruse, 1994 ; La nuit vient dans les yeux, 1997 ; La peinture du poème s’en va, 1998 ; Anacoluptères, 1998 ; Ecrire à côté, 2000 ; Les mots longtemps, qu’est-ce que le poème attend ? 2004 ; Âneries pour mal braire, 2006 ; D’autres vanités d’écriture, 2008 ; Ah ! V’la un papillon, 2013 ; deux livres dans la collection « Reprise » : Affaires d’écriture, 1 (2012) et 2 (2016) ; Donne-moi ton enfance, 2014 ; Figures de silences, 2018 ; Quel tissu se déchire ? (2020) ; Figures de solitudes, 2022; Une fin d’après-midi continuée, 2023.
Éditions Le Castor Astral : Bocaux, bonbonnes, carafes et bouteilles (comme), 1986 ; Tissus mis par terre et dans le vent, 2010 ; Une rencontre continuée, 2022.
Vincent Rougier Une idée de jardin à Beyrouth, 2008 ; Dans la parole de l’autre, 2018 ; Dans la parole de l’autre 2, 2019.
Éditions Al Manar : Le désir échappe à mon poème, 2009 ; Le paysage est sans légende, 2012 ; De la matière plutôt que du sens, 2023.
Aencrages & Co Ne sont-elles qu’images muettes et regards qu’on ne comprend pas ?, 2014 ; Et parier que dedans se donne aussi la beauté, 2018 ; Des animaux sont avec toi, depuis toujours, 2023.
Méridianes Un pays mal continué (De La Gardiole aux Aresquiers), 2019 ; Je s’en va, avec Sans place d’Antoine Emaz, 2019 ; Rue de la Croix, à Celleneuve ses escaliers, puis d’autres, 2024.
Chez divers autres éditeurs:
Nouveaux Cahiers de Jeunesse, Relation, 1965. Jean-Claude Valin éditeur, La femme et le violoncelle, 1966. Jean-Claude Valin éditeur, La femme et le violoncelle, 1966. Guy Chambelland, La transparence du pronom elle, 1970. Atelier de l’Agneau, Comme un poème encore, 1975. Nane Stern, Un brabant double avec des voiles, 1977 .Thierry Bouchard à Losne, Ancrits, 1983. Cadex, Le taureau la rose un poème,1990 ; Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t’aime, 2006. Les petits classiques du Grand Pirate, Je ne prévois jamais ce que je fais quand je dessine, 1990. Cahiers de l’Atelier, Essais de courts poèmes, 1996. Océanes, Relation, essai de deuxième ancrit, 1999. Noitarenga, Labrego coma (cinco veces), 1999, et divers petits livrets : 2008, 2010, 2012, 2019. Le Temps qu’il fait, Mouvementé de mots et de couleurs, 2003. Wigwam, Sans doute qu’un titre est dans le poème, 2004. Virgile, Mobile de camions couleurs pour des photographies de Michel Butor, 2007 ; Khalil el Ghrib 2010. Tawbad, Comme encore un jardin, 2008. Contre-allées, Coudre ton enfance à demain, 2008. Contre-Pied, L’Amérique un peu, 2008. La Dragonne, Portrait du père en travers du temps, 2009 ; Un effacement continué, 2016. La Pionnière, Elancées de fêtes, mais tenant au socle du monde, 2009. Atelier des Grames, livre collectif, 2009 ; Durance 2011. La Porte, Retour en des cafés de là-bas, 2010 ; On cherche on se demande, 2014. Potentille, En tirant sur les mots, 2010. Le frau, Où vas-tu dans la forêt ?, 2010 ; Quelle bête noire ?, 2017. Éditions Jacques Brémond, Si les felos traversent par nos poèmes ?, 2012. Du poil aux genoux, À Bazoches, 2013. Bernard Ceysson, Affaires de formes (catalogue Claude Viallat), 2013. Les Venterniers et La main qui écrit, Ecrire un poème, 2015. Fario, Un désir d’arbre dans les mots, 2015 ; Une main seconde 2018. Faï fioc, Cappucino brioche au Belvedere Bar à Montalcino, 2016 ; Ecrire pour t’aimer, à S.B. suivi de S.B. hors du temps, 2018. Voix d’encre, Les arbres sont aussi du silence, 2021. Le Réalgar, Broussaille de bleus, 2021). Apic Éditions, Par des langues et des paysages (1965 – 2022).
À paraître: Chez Unes: Choix de poèmes et aux PURH (presses universitaires de Rouen et du Havre): Des objets nous accompagnent (ou l’inverse), Chez Potentille: Si la simplicité nous a quittés.
Des tirages de tête pour des livres d’édition courante et des livres d’artiste ont été réalisés en collaboration avec les artistes suivants :
Abadie Bernard, Agosti Jean-Paul, Aoun, Arezki, Apps Edwin, Araúxo Emilio, Arnal André-Pierre, Bachès Jean-Noël, Badin Georges, Baeckeroot Isabelle, Ballet Magali, Baltazar Julius, Barral Jacquie, Barraud Claude, Baxter Ian, Belkouch Mustapha, Benchaâbane Abderrazzak, Berne Jean-François, Bioulès Vincent, Boussard Thierry-Loïc, Boutibonnes Philippe, Butor Michel, Calamusa Guy, Clauzel Jacques, Cognée Philippe, Corti Laura, Deblé Colette, Debré Olivier, Demarelatrous Eva, Desmée Maria, Dezeuze Daniel, Durbec Sylvie, Echarradi Jillali, El Ghrib Khalil, Essirard Jacky, Fauchier Serge, Favier Philippe, Garnier Jacky, Gaspar Lorand, Gâtineau Mariène, Gérenton Marc, Gervais Pierre-Yves, Giraud Cauchy Chantal, Giroud Olivier, Godart Didier, Guerin Sonia, Guerryam, Guilbert Denise, Hamond Jane, Hélénon Philippe, Héraud Jean-Paul, Hollan Alexandre, Jaquemet Martine, Kacimi Mohamed, King Ronald, Lafabrie Bernard-Gabriel, Lambert Thierry, Leick Joël, Lobet Robert, Marchetti Jean-Michel, Mellet Patrick, Meskache Djamel, Meyssonnier Jean-Luc, Mezzapelle François, Pagès Bernard, Parant Jean-Luc, Pessin Marc, Pijuan Juan Hernandez, Quardon Françoise, Rebeyrolle Fabrice, Rothchild Judith, Rougier Vincent, Saint-Roch Florence, Ségura Raphaël, Serée Gérard, Slacik Anne, Texier Richard, Titus-Carmel Gérard, Tubiana Sylvie, Varlez Robert, Vermeille Patrice, Vey Yvon, Viallat Claude, Yaoul.
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