1.
le silence de la nuit déjà
nous poursuit
et nos mots sans attendre
sont offerts au
chaos
chahutent
se percutent
uppercut
soudain
plus rien
jusquʼà ce que
demain.
2.
il suffit parfois
d’une seule virgule
égarée ou juste
échappée de nos pages essoufflées
pour que nos mots si sagement alignés
se mettent à respirer
à tourbillonner et à rêver
la virgule
si petite et si fragile
comprend ce qu’est la poésie
et elle sourit.
3.
il est des pages
comme des dimanches matins
où rien ne bruit
si ce n’est le silence
et le chant des oiseaux
où même les mots n’osent rien
qu’un murmure et quelques points
en suspension
et c’est bien comme ça.
Née en 1977, Dorothée Chaoui Derieux participe à des ateliers d’écriture depuis quelques années. Elle a publié quelques courts textes sur le site de l’Inventoire (https://www.inventoire.com/) et essaie, au travers de ses écrits, de « mettre en valeur la poésie du quotidien ». C'est sa première apparition dans Lichen.
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