À la nécessité : le silence
Le ton donne aux propos une profondeur métaphysique,
Une absence vient lentement,
Inévitable aux chants merveilleux des poètes
L’esprit est las de prononcer les mots d’une langue mort-née
Les phrases trop génériques font mourir les pensées
Le sens est un paysage à redécouvrir.
Contre-courant
À tout ce que le monde fabrique,
La parole du poète renverse l’ordre des choses
Pour y fonder le sens du prochain événement.
En résistant, il prend le temps de sa recherche élémentaire
Contre l’enthousiasme brutal des foules
Pour y faire circuler sans prétention aucune la voix de tous les téméraires.
Né en 1993, Davy Truong vit à Saint-Ouen. Diplômé d'une licence de sociologie (2016), il a étudié aussi la philosophie et l'anthropologie. À la suite d'expériences professionnelles diverses (responsable d'épiceries indépendantes en région parisienne, cuisinier à Los Angeles...), il se consacre aujourd'hui pleinement à la lecture, l'écriture et le voyage. Par ailleurs, il vagabonde depuis des années sur les traces de Kafka, Gide, Camus, Beckett, Georges Picard, Jean Grenier et bien d'autres. La poésie est son rempart, il lui est inconcevable d'habiter autre part. C'est sa première apparition dans Lichen.
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