Sans cesse il faut
se remettre dans le bain
Saisir
Retenir
le souvenir
Ici par les mots
Ce peu de mots
Un filet d'eau de
mots qui tend à
s'effacer
disparaître
pour laisser place au
silence
déposé
sur les lèvres
closes
Clélie Lecuelle, née en 1983, vit et travaille à Paris. Études de Philosophie, de Lettres et Arts.
Elle
croit qu'on écrit vraiment dès que l'on commence par ne pas écrire.
Et c'est depuis l'enfance que l'écriture et particulièrement, la
poésie, l'a touchée. Ses premiers poèmes sont enfants du silence :
dans l'attente, qu'un jour, ils se vêtissent – prennent corps dans
la langue.Essayer de sentir et de capter ce qui, singulièrement,
nous traverse et nous affecte. Qu'a-t-on entre aperçu dans la camera
obscura et que peut-on restituer ? En quelque sorte, être le «
réceptable » ou le « sismographe » : enregistrer et tenter de
retranscrire avec une certaine justesse et une certaine vérité ces
vagues ou graphies de Vie. Puis, renouer avec le poème mère,
l'écriture première, silencieuse, invisible et indicible – un
lieu, une langue souche.Le travail de la langue, de l'écriture, de
la poésie se rapproche du travail de la terre et de la mise au
monde. Favoriser le passage (médiation) et en oublier ses outils.
Être et ne pas être en même temps. Une publication est à venir
dans les revues Terre à ciel et Verso. C'est sa première apparition dans Lichen.
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