Carte postale

 

Poème de Gérard Cousin & photographie de Véronique Cousin



La baie aux oiseaux

Dans l’air qui tremble,

on ne sait d’où vient la lumière.

Les chemins se perdent à l’infini

franchissant l’espace

entre les vives eaux et le vertige des nuages.

 

Élégance du goéland,

battement sur le soleil,

la paupière l’accompagne.

C’est un jour de voilier dans les yeux.

 

Nos paroles nous laissent à tire d’ailes.

 

Flèches entre les îles de salicorne,

jeux de piste des rieuses.

 

Le pas se perd

dans la lenteur du sable

Le temps se retire.

Il ne gardera rien de notre passage.

 

Quand nous touchons au rivage,

l’au revoir du grand oiseau blanc.

Nul n’en dira le nom.

 

Dans la poche, un petit coquillage de nacre rose.

 

En poésie depuis 1976, Gérard Cousin a publié quelques recueils, participé à diverses revues (dont NardEstracelleHorizons 21RétroviseurLieux d'ÊtreFeuillets du poémier) et à plusieurs anthologies. Il fut, pendant huit ans, administrateur de la Maison de la Poésie Nord-Pas-de-Calais, membre du Comité culturel régional et secrétaire du Conservatoire régional de Poésie. Avec l'association « Lieux d'Être », il participa à de nombreux spectacles poésie-musique, ateliers d'écriture et expositions de 1978 à 2016. Présent dans les n° 61, 64, 65, 66 et 79 de Lichen.

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