Babàk Sadeq Khanjani
Avant le lever du soleil
tu te mets en route
vers une destination
que tu ne connais pas
la seule chose que tu veux
c’est t’éloigner autant que possible,
laisser derrière toi
les mauvais souvenirs,
rayer
un passé infirme.
Tu ne sais
où tu vas,
ce qui t’attendra,
ou bien,
quel destin
te sera réservé.
Peu importe
car tu sais
que tu n’as plus rien à perdre
que rien ne sera pire qu’avant
que quelque part la chance
finira par te surprendre.
Tu marches
des jours et des jours
tu te vois chassé
d’ici et de là
tu accumules
des mésaventures
mais tu ne te décourages pas
tu continues ton chemin
par tous les temps
la chaleur
le froid
la pluie
et la grêle
ne te freinent pas.
Tu continues
ton chemin
épuisé
mais décidé
à la recherche
d’un endroit
qui te convient.
Tu marches
toujours et toujours
et tu n’es pas encore arrivé.
Babak Sadeq Khandjani est né en 1981, il a fait des études de littérature française et a commencé à apprendre la langue grecque en autodidacte. Il a traduit des poèmes pour différentes revues françaises et grecques (Cahiers de poésie, Souffles, Comme en poésie, Traversées, Point barre, Libelle, Le Cerf-volant, Eneken, Emvolimon, Sodeia). Il a traduit trois ouvrages : Le Loup (de Marcel Aymé, en persan, 2013), Sur le quai / Après la bataille (de Denis Emorine, en grec, Vakxikon, 2014) et Les Murs de sable (de Chahab Mogharabin, en français, Édilivre, 2016). Pour Lichen il a traduit des textes de la poétesse iranienne Fereshteh Sari. Présent dans le numéro 8 de Lichen.
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