ocelles
tout ce qui va dans le vent
est un rappel. les fossiles
sont aveugles. ils se passent
de paupières. la chair nue :
une viande pauvre
comme la pulpe du fruit
que l’on jette à la mer.
mais moi, dit-elle, il y a des choses
que je ne peux pas me permettre.
une vie de méduse.
je crois être faite
pour fermer les yeux
et sentir la vague
entrer dans mon corps.
Née en 1991, Camille Ruiz a grandi dans la Drôme, vit entre le Brésil et la France, aime la lumière du sud et les (très) gros chiens. Elle écrit des textes, des journaux, des chansons, de la musique... Visiter : https://camilleruiz.wordpress.com. Présente dans le n° 70 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire