Un couloir de métro
Le ronflement de la soufflerie donne l’illusion d’une chaleur
Un talon de soulier martèle son pas régulier
Pulsation d’humanité dans ce couloir qu’on ne penserait habiter
Et pourtant au sol un duvet sale des effets dispersés
Présence ou solitude ? Humanité ou déshumanité ?
On entend d’un soupir le pas qui se suspend
Mais rien pour l'arrêter pas plus l’angoisse du vide dans le couloir sans horizon
Que l'effroi à la rencontre d’une forme qui s'animerait
Le martèlement lentement étire le temps
Et quand le silence reprend la pose et la basse son entêtement
On imagine la vie collée sur un vaisseau
Halé par les constantes de l’Univers
Ce pas évanoui, cette loque à l’abandon
Plus rien sinon le bourdonnement
sans nous vivants
Le demi-siècle écoulé avait un an quand Bruno Bartholomé, alias BMB vit le jour dans un foyer tapissé de livres. Il a fait éditer en 2016, à compte d’auteur, un premier recueil de poèmes illustré de photographies originales, L’habit troué de rêves. L'un des poèmes de son second recueil, Des mots sillons, a été publié dans la revue Décharge. Présent dans les n° 39, 40, 41, 44, 45, 46, HSC, 54, 55, 56, 57, 64, 65, 66, 67 de Lichen.
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