Barbara Bigot-Frieden


[Dés]accordés

Une corne de cristal
Où ses petites larmes
Frisent
Cliquent et disent : 

 (…)

Mais je n’entends.

Son corps c’était 
Une terre vague,
De sel, de bistre

Je n’entends car 
Une chaux vive
Crépit ma peau
Et la déchire

Nous nous accordions
Mal ; elle était pâle
Comme naphtaline

Nos mains s’encordent
Puis se cendrent,
Sous nos pèlerines







Barbara Bigot-Frieden enseigne le français après des études de Lettres Modernes. Elle publie ses textes sur son blog :  https://amotsfeutres.wordpress.com, travaillant sur une écriture qu'elle souhaite éthérée, discrète, afin d'exprimer des sensations de passage, doucement mélancoliques, aussi fuyantes que les rivières. La thématique de l'eau est en effet très importante pour elle... Son recueil Les Invoqués a récemment été publié par les éditions Maïa. Présente dans les n° 29 et 34 de Lichen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire