Aurore Benamou

 

Pendant que la nature

Bourdonne,

Épouvantée,

 

Le rossignol

Réveille et moque,

Le sommeil du désarroi.

 

°

 

J’ai sonné le glas des ombres,

 

À la faveur des pétales rouges,

Sur la tombe, virevoltant.

 

Quels hasardeux regards

Par-dessus ma bouche se ruent ;

 

Chante ! Chante ! Chante !

Maladive gorge émue. 

 

°

 

De loin en loin,

Le soleil défaille,

 

Et mes larmes pleines

Roulent sous vos os creux,

 

Elles sont comme ce cours d’eau,

Qu’empruntait l’aube hier ;

 

Et que vos balles, à foison,

Délogèrent de son lit.

 

 

 



Née en 1980, Aurore Benamou vit à Paris. Diverses revues ont publié ses poèmes : Voix d'encre, Libelle, Arpa, Verso. Les poèmes ci-dessus sont extraits du recueil La cécité de l'aubePrésente dans les n° 34 et 35 de Lichen.

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