Aurélien Gernigon


La mer est le journal intime du vent, poète absolu, qui tient l'infini au bout de sa plume, au point que tout a déjà été écrit à la surface de l’eau.

Sans s'apercevoir qu'il gribouille les marges d'une œuvre monumentale, toujours recommencée, l’homme, lui, se contente de tracer des cœurs sur le sable.

*

Devant un pichet d'étang, je me demande souvent :
De quel fruit les nénuphars sont-ils les rondelles de citron ?

*

Pendue à ces nuages, toujours inédite : 
La pluie a plusieurs cordes à son arc-en-ciel.








Aurélien Gernigon a 28 ans et vit en Bretagne. Un de ses haïkus a été publié dans la dernière parution de la revue 17 secondes. On peut également lire ses textes sur son blog : lagraissedulion.blogspot.fr. Sa vie professionnelle n'ayant aucun rapport avec la littérature, il considère l'écriture comme une façon de ne pas sombrer dans une mélancolie trop anesthésiante, en cherchant le beau partout où il se trouve. Présent dans les n° 12 et 16 de Lichen.

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