Arthur Want

 

(Couleuvre du serpolet)

Fendant la terre sèche de la mi-été

La couleuvre, ses écailles ternies par le soleil blanc,

Couleuvre du serpolet allait, glissant

Vers une touffe de serpolet

Plus fraîche

Plus grasse

Pour y fondre.

[…] à noter que certaines histoires finissent mal. Celles-là même où les serpents sont […]

[…]

nous avait dit que l’expansion du soleil inspirait de la méfiance près des […]

[…]

Terres brûlées. Abandonnées même par les serpents.

 

°

 

(Plus aucun titre)

Cannibalisme-masturbatoire

Le savon dans le sang a dissous le génome.

À force de laver le crime originel,

La blessure d’intellect qui prolonge les corps,

Nous mangeons notre viande lubrifiée par l’enzyme

 

 

 

Plasticien, Arthur Want est agrégé d'arts plastiques. Sa pratique de la poésie se présente sous forme de « poèmes-personnages », inspirés de la poésie japonaise traditionnelle, des fragments présocratiques et des sentences hermétiques. Leur réunion évoque tout à la fois un panthéon de dieux inconnus, une collection de minéralogie, une mythologie de personnages, un bestiaire abstrait. Présent dans les  n° 44, 45 et 78 de Lichen.

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