Arthur Want

 

(Typhaine de limon, à l’aube)

Brumes soulevées par les eaux du Nil,

Tempère l’astre levant derrière le voile 

de la connaissance des choses,

Derrière l’accessible perspective,

Qui ne brûle rien,

Qui ne dépasse rien.

Flash progressif et étalé qu’est la vie sous le soleil,

Typhaine de limon, à l’aube,

Les genoux dans la boue,

Les mains dans le sable,

Fouillant sur les racines,

Fouillant l’aube,

Dans le labyrinthe des brumes.

 

°

 

(Le nouvel Oiseau)

Oui je sais, j’ai vu trop large.

Oui je

Oui je sais, j’ai vu trop large.

Mais je ne sais pas […]

[…]

Je m’imaginais que […]

[…]

Je m’imaginais un grand oiseau aux ailes de feu qui serait simplement comme si deux coups de pinceau avaient léché le jeune ciel d’Orient.

Je m’imaginais qu’il se consumerait en quelques secondes avant de 

Laisser place aux soleils et 

Aux fleuves qui étirent leurs bras






 

 

Plasticien, Arthur Want est agrégé d'arts plastiques. Sa pratique de la poésie se présente sous forme de « poèmes-personnages », inspirés de la poésie japonaise traditionnelle, des fragments présocratiques et des sentences hermétiques. Leur réunion évoque tout à la fois un panthéon de dieux inconnus, une collection de minéralogie, une mythologie de personnages, un bestiaire abstrait. Présent dans les  n° 44 et 45 de Lichen.

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