Pneumothorax (2)
on ne retire
pas la vie,
de l’oubli.
ces hommes qui ne rêvaient
plus
croyaient encore
avoir une âme.
je ne le crois plus.
les mots comme
des briquets s’affolent
et ne crachent plus
de flammes,
le criquet grince,
le gaz endort,
l’asphyxie continue,
et les lignes s’essoufflent.
ces murs étaient plus terribles
que la bordure d’un monde.
et le sang ne pouvait les teindre
tant ils étaient plus blancs
que le monde.
Malade incurable depuis plus de 8 ans d’une maladie de l’esprit, Arthur Fousse traîne d’hôpital en hôpital. Reste bloqué entre les murs. A publié quelques livres. A travaillé à des étages d’hôtels et dans les souterrains des fast-foods. A fait une classe préparatoire. Études de philosophie. Ne sait pas qui il est. Présent dans le n° 39 de Lichen.
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