Arthur Fousse


Poème pour le vieux Pat’

j’imagine que c’est ça 
l’amour 
rester dans un coin de chambre 
à s’amouracher 
d’une illusion plus obèse que 
la pute de la prochaine fois.
j’imagine qu’on ne remplit 
que le prochain bruit de cloison 
de plus de silence.
plus d’illusion, nous en avons 
tous besoin ; 
y a pas 50 moyens d’en finir avec sa propre 
vie 
en sentant encore qu’on existe.
pas 50 moyens d’éprouver pourquoi on meurt
en se sentant encore en vie.
les roses poussaient au bas du volcan il y a de ça 
5000 ans.
plus maintenant.





Malade incurable depuis plus de 8 ans d’une maladie de l’esprit, Arthur Fousse traîne d’hôpital en hôpital. Reste bloqué entre les murs. A publié quelques livres. A travaillé à des étages d’hôtels et dans les souterrains des fast-foods. Erre dans les hôpitaux de jour. A fait une classe préparatoire. Études de philosophie. Ne sait pas qui il est. Présent dans les n° 39 et 40 de Lichen.

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