Arthur Fousse

 

Sieste avec la 18Hécube

 

je dors près 

d’elle 

dans l’après-midi

stores fermés 

pénombre chaude

radiateur qui crisse

la moelle de son corps

près des tendresses

chaudes.

c’est assez ; 

un homme n’a pas besoin de 

plus.

un homme n’a pas besoin

de sexe 

ni de gloire 

ni de destin,

il a juste besoin

de la faveur d’un équilibre 

qui le destine à ce qu’il est 

davantage qu’aux principes

de ses actes.

je sens son haleine chaude 

et j’ai la main sur son cul glorieux,

les satyres devaient se sentir 

assez proches de la pudeur 

des nymphes.

on ne fait pas exception.

le miracle n’a pas besoin

d’un séisme dans le monde.

il a juste besoin de donner 

un sens à ce qu’il 

est 

davantage qu’une vérité

à ce qu’il croit.

comme une mouche 

endormie 

dans le butane,

mon sommeil enflamme 

ce que ma réalité

ne trompera pas.






Malade incurable depuis plus de 8 ans d’une maladie de l’esprit, Arthur Fousse traîne d’hôpital en hôpital. Reste bloqué entre les murs. A publié quelques livres. A travaillé à des étages d’hôtels et dans les souterrains des fast-foods. Erre dans les hôpitaux de jour. A fait une classe préparatoire. Études de philosophie. Ne sait pas qui il est. Présent dans les n° 39, 40, 49 et 50 de Lichen.

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