Arnaud Vendès

 

Cœur nomade

 

Je regarde dans les yeux

Les os saillants du paysage

Je cherche l'empreinte de ton cœur

 

Décharnés sous les vents affamés

Dans le silence rongé des forêts d'altitude

Les pieds nus je cours à la vie 

 

Livré au pillage

Les roches acérées des côtes déchiquetées

Sont mes armes blanches

 

Le ciel en flammes

L'ombre se courbe 

Je ne peux retenir mes jours

 

Les algues en linceul conteront notre histoire

 

 






L'entrée en poésie d'Arnaud Vendès (né en 1963 à La Rochelle) est tardive. C'est la rencontre avec les mots de Saint John Perse et Jacques Dupin qui a déclenché son écriture. La suite, dit-il, « je ne la connais pas encore, car il n'y a de richesses que d'hommes et de femmes ». Présent dans les n° 83 et 84 de Lichen.

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