Le jardin
Cette nuit ne pas s’enfermer
Le vent dans les arbres brigue les sentes de l’espoir
le mur du parc est envahi d’ombres déferlantes
qui se poursuivent dans le flot des remparts
l’herbe des faubourgs
où courent s’éblouir les saveurs humaines
Danse de carnaval, couleurs écrasées
les pigments tendres le soir et les rencontres emmêlées
Ami de passage et lanterne
le bruissement des feuilles sculpte notre nuit
aux caresses des amants vacillent les essences endormies
Le contact de ta peau irise mes souvenirs
l’envie renaît toujours et se courbe
apprivoiser ton souffle et demain revenir
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Une île
L’héritage des pêcheurs et la lande
les roches la mer et les cendres
Arrimer une île hésitante
là le chemin bleu sur les reliefs serpente
hydre de la vue les vérités suspendues
ma peau le souffle le grain se fondent
suivre et errer dans le monde
Vertige du promontoire j’en devine la fin
l’échappée des récifs et les bateaux en vain
embrasseront l’asile vague perdue
Âgé de 49 ans, Arnaud Rivière Kéraval a vécu de nombreuses années en Inde et au Népal. Certains de ses textes ont été publiés dans la revue littéraire Chroniques du çà et là, le magazine Pro/p(r)ose de Karen Cayrat, et dans les revues poétiques À l'Index et OuPoLi, dont il a rejoint le comité de lecture. Présent dans les n° 77 et 78 de Lichen.
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