1)
Matière noire de mes humeurs
les mains affrontent le cambouis
ose replonge dans la fange
atomes de mes lubies
laisse venir les tentations médiocres
le brasier de l’instinct
alors à force de sonder la misère
les saveurs les plus viles du courroux
j’incarnerai ce monstre sordide en sueur
défierai le sanctuaire de mon inconnu
et dans un ultime combat tout lâcher
sacrifier les menteurs et les symboles
nous ne sommes que chimie
2)
les baleiniers opèrent
les entrailles de nos sens se
désunissent alors
d’un «clic» rédhibitoire
c’est l’agonie de l'instant
qui retentit
seulement
tout est là
les draps fleuris dans les dunes
les vagues lumières hurlantes
la bise sur les blockhaus de Panurge
héréditaires
et notre absence
Né en 1972, originaire de Bretagne, Arnaud Rivière Keraval a vécu de nombreuses années en Inde et au Népal. Plusieurs de ses poèmes ont été publiés dans les revues Chroniques du çà et là, Arpa, À l'Index, La Vie Multiple, Les Cosaques des Frontières, Francopolis, Pro/p(r)ose Magazine, Bleu d’Encre (Belgique), Oceanum (Espagne) et OuPoLi dont il a rejoint le comité de lecture en 2022. En 2023 est paru son premier recueil Les Paysages ambulants (éditions Ballade à la Lune), dont un des poèmes a été sélectionné pour figurer dans l’anthologie sur les Frontières éditée par la Maison de la Poésie de la Corse. Présent dans les numéros 77, 78, 79, et 80 de Lichen.
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