Gauguin 5, Manaò Tupapaú
Il y a des coups de pinceau délicieux
comme le rouge au milieu.
Invité à la dépense
quotidienne et ultime
de soi
– soi si petit et couleur de la nuit
comme l’animal en nous rôdant –
et soi éblouissant comme un œil
scintillant –,
le peintre sort son gros pinceau
et décore une descente de lit.
Les talons habitués à courir,
la jeune femme a les mains plates
dans l’attente du totem.
Né en 1983, Antoine Bargel est traducteur littéraire de l’anglais et poète (voir son site personnel : www.antoinebargel.com). Le texte ci-dessus est extrait d'un recueil intitulé Demi-journal, dont certains poèmes ont été publiés dans la revue Traction-Brabant et d'autres mis en ligne en vidéo, lus par l'auteur, à l'adresse : https://vimeo.com/channels/poemesquotidiens Présent dans les n° 25, 26, 27, 30, 57 et 58 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire