Rhapsodie anonyme
Poème perdu,
Que m’as-tu chanté ce soir-là
Où les flocons cautérisaient les éraflures
Des volets vermoulus d’en face ?
Tu ne m’as laissé en souvenir
Que ton absence maligne
Et un vague parfum d’éviction.
Et peut-être le filet de voix d’une reverdie,
Coquetterie végétale et obsolète,
Honteuse d’éclore en une nuit de novembre.
Ou étais-tu affublé de l’acrimonie
Des fables dont s’accommode mal
La luisance des citrouilles éventrées ?
Quelle importance après tout
Car jamais nous ne nous sommes appartenus
Né aux Abymes en Guadeloupe en 1981 où il a grandi jusqu'à l'âge de 12 ans, Andy Davigny a poursuivi des études scientifiques à Paris. Titulaire d'une agrégation de sciences physiques depuis 2006, il enseigne à Paris la physique et la chimie depuis 13 ans. Vivant aujourd'hui à Boulogne-Billancourt, il est sur le point de terminer l'écriture de son premier recueil de poésie, intitulé Physiques, dont ce poème est extrait. Présent dans le n° 39 de Lichen.
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