La mer sourit de toutes ses dents blanches
Et les dents blanches encore se jettent à l'eau
Accompagnant les vagues qui hésitent quant à la route à suivre
Pour être au plus près des beats funk et reggaeton
Les voici, dévoilées en une fraction de seconde
Ces grisantes caries d'or confiées au levant
Et au-deçà l'horizon, tout est rondeur joviale, fesse, ballon
Roulement de peaux humaines,
Plastiques fluos et chauds
Tatouages blets et vents brûlants
En une brillance aveugle née de l'éclat du jour
Et par les chemins de sable, nos sueurs oisives se noient à jamais
°
Il n’est rien de plus triste qu’une valise à remplir
C’est pourquoi elles se cachent tout au
fond des placards.
Qu’emmener alors ? Des caleçons, des chaussettes... Et le chant des orteils frôlant le bord de l’eau ?
Et leurs éclats de rire quand ils s’en vont
réveiller un sable écumeux ?
Cinq décimètres de haut, quatre de long, trois de large : soixante litres en tout pour se dire adieu... Sera-ce assez pour contenir les larmes ?
Né aux Abymes en Guadeloupe en 1981 où il a grandi jusqu'à l'âge de 12 ans, Andy Davigny Péruzet a poursuivi des études scientifiques à Paris. Titulaire d'une agrégation de sciences physiques depuis 2006, il enseigne à Paris la physique et la chimie depuis 13 ans. Vivant aujourd'hui à Boulogne-Billancourt, il est sur le point de terminer l'écriture de son premier recueil de poésie, intitulé Physiques. Présent (sous le nom Andy Davigny) dans les n° 39, 40, 41, 45 et 56 de Lichen.
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