Dans le cerisier les merles se battent
piquent les cerises de leur bec
les coups de bec me font mal
au ventre
je ris aussi fort que je peux
pour les faire s’envoler
ils s’en vont tournoyer
autour de la fontaine
où je lave mes pieds
depuis que je connais le parler de l’oiseau
je les invite
d’une voix minuscule
à venir me chanter
dans la main
°
J’éreinte la glycine de mon chagrin
pour, à l’aube étrangère, allégée d’invisible
enfin renaître à ce désir d’accompagner le jour
Née en 1989, Anaïs Varlet vit en France. Elle a mené des études de philosophie et de théologie à Lyon et à Toulouse. Ces poèmes sont extraits du recueil inédit Le sentiment de lueur. Présente dans les n° 27, 28, 30 et 31 de Lichen.
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