Confinement
La fanfare a donné jusqu’à son dernier souffle
Le bruit s’est retiré de la place et la foule
Ne chante plus ; j’entends, les derniers rires au loin
Ricocher sur les murs et se taire. Dans un coin
J’aperçois des ombres familières et j’approche
Mais les ombres s’enfuient et glissent sur les roches
Des bâtiments de plomb.
°
Un trou
J’ai — caché dans mon ventre —, un vide : comme un trou
Sur qui s’ouvre la mer, humide et tapageuse
Avec ses trémelous qui font tanguer le tout
De mon corps vieux branlant comme une coque creuse
Où claquent les remous d’une vague éternelle
Cet intime océan me gratte de son sel
Ambroise Masson a 25 ans et vient d'Auvergne. Ses études l'ont vu alterner entre la sociologie, l'histoire, le commerce et les relations internationales. Elles l'ont surtout amené à voyager sur les cinq continents à pied, en train ou à moto. C'est à Saïgon qu'il s'est mis en tête de revenir à la poésie. En 2019, il a reçu une mention spéciale par le jury du concours Poésie en liberté et a été publié dans l'anthologie 2019 parue aux Éditions Bruno Doucey. Fraîchement diplômé et revenu en France, il a débuté un travail de consultant en organisation à Paris en janvier 2020. Présent dans le n° 58 de Lichen.
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