Amandin Couché

 

L’armure désenchantée 

ne s’enfile plus comme avant. 

Le heaume surtout 

a perdu de sa vigueur, 

autant que le bouclier aux stigmates maladifs. 

 

Supposons qu’encor un étendard s’élève 

malgré tout au-dessus de la foule massive, 

arborant fièrement l’héritage d’un amour déchu : 

contrition et parcimonie seraient-elles de mise ? 

 

Il va être temps de le découvrir 

par une exploration somnolente 

de la nébuleuse intime, 

dont il s’agira de pénétrer la moelle conductrice 

jusqu’à l’ensevelissement 

ou de l’âme ou des sens. 

 

La morphologie particulière de l’être 

s’affirme peut-être si invitée 

par une douce joue, 

même réminiscente, 

une joue douce comme un lobe d’oreille 

frémissant dans le vent.

 

 




Amandin Couché est né sous un soleil vert, quelque part entre Plzeň et Brno, en 2003. Il se nourrit d'absinthe et de piano, quand ce n'est pas des larmes d'un enfant (Lautréamont). Ce poème est extrait du recueil inédit Dégel 2. Présent dans les n° 56, 57, 64 et 65 de Lichen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire