L’hermine féconde onctue sur tes épaules,
s’octroyant la faiblesse masquée
de mon cœur défendant.
Y aura-t-il une source
où marier toutes mes incertitudes ?
Je souhaite qu’elle soit ta bouche,
fonte de vie dans un corps statufié.
Car tu es ce sel sous mes paupières ;
intime et imparfait,
il use de chatoiements insensés
afin de décomposer l’amniotique carapace
que je créai,
du temps que je ne savais pas encore
la vanité du reste.
Insoupçonnable, elle est,
pour l’apparent regard
d’un livresque spectateur enfantin.
Or j’arpente volontairement
les arcanes alanguis du secret,
tandis qu’autour de moi jaillissent des trésors
trop humains.
C’est que la crinière est écrin à l’innommable.
Alors je ne sais plus.
Amandin Couché est né sous un soleil vert, quelque part entre Plzeň et Brno, en 2003. Il se nourrit d'absinthe et de piano, quand ce n'est pas des larmes d'un enfant (Lautréamont). Ce poème est extrait du recueil inédit Nuire et jouir. C'est sa première apparition dans Lichen.
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