Désuétude
Un pétale est tombé
d’une rose flétrie
accrochée à ma boutonnière.
Il sent le soufre et les ans.
Il a perdu sa teinte rose,
son vif-argent s’effrite
comme un morceau de sucre,
comme de la soie chiffonnée
brûlée par le dard d’un soleil
qui ne finit pas de se consumer,
heurtée par les aspérités
de mon ciel de silence
et de la lune désaffectée
qui ne cesse de se morceler,
de partir en lambeaux,
déchiquetée.
Née à Paris en 1972, Alix Lerman Enriquez s’adonne depuis très longtemps à l’écriture poétique. Elle a publié plusieurs recueils de poésie : Météores (La Bartavelle, 2005), Les territoires de la nuit pourpre (Do Bentzinger, 2012), À Contre-jour (Hervé Roth, 2013), Les fruits blets de ma solitude (Flammes Vives, 2014), Herbier d’errances (Flammes Vives, 2016) et Au-delà de la nuit (Les poètes français, 2016). Son blog : Perles de poésie. Présente dans les n° 13, 14, 15 et 25 de Lichen.
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