Alexandre Poncin

 

 

Plaquette infime extraite d’un projet d’écriture en cours (provisoirement intitulé Poèmes Crus), 

sorte recueil d’impressions, de listes-répertoires, et autres fantaisies mineures en vers 

ou en prose librement inspirés de Li-Yi Chan, Sei Shonagon et Marguerite Duras. 

Poignantes futilités. La grande vie. L’instant réclama, je transcrivis. 

 


Quatre plans de coupe

 

1.

Une palombe au vol lourd tenant

une brindille en son bec.

 

2.

Bruissement des pins.

Les aiguilles se frottent les unes aux autres dans un bloc de nuit noire et graisseuse.

 

3.

La lune à l’aube sans contours. 

 

4.

Brillance inquiétante des étoiles sous une lune exorbitée.

 

°

 

Choses infimes

 

1.

Les moineaux épiant les miettes aux pieds froids des tables des cafés 

 

2.

Le soleil dans ma paume 

 

3.

Le silence du monde et, l’égalant

le silence des livres






 

Alexandre Poncin livre une poésie intime de l’évènement, ouverte à la rencontre. Attentive autant qu'inquiète sa parole  porteuse de voix multiples  souvent se fait vive : elle est aussi bien appel que confidence. La violence et son ambivalente postérité constituent la trame de son écriture. Plusieurs de ses poèmes ont été publiés, notamment dans les revues Cairns, Traction-Brabant, L’ours dansant. Son premier recueil de poèmes, Le Malaise et l’Échappée a paru en septembre chez 5sens éditions. Son travail s’élabore et se partage sur son site internet :alexandrepoemes.fr Présent dans les n° 62, 63, 70, 71, 72, 73, 74, 75 et 80 de Lichen.

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