Longtemps je me levais...
Longtemps je me levais après le soleil
ne voulant rien entendre de l’origine
du poème
je vivais en une époque de fils et de filles
sous la dorure de la mollesse
sur une terre reliquaire
Vint l’entraperçue
les insomnies en plein jour ;
et malaise prit forme humaine
Le locataire de mon corps devint
matinal — les lettres tout contre la voix
dans l’angoisse luxueuse du temps
°
Trempé
Je peux me targuer de pressentir
qui porte au-dedans la pluie ;
Cela ne m’empêche pas d’être
trempé.
Alexandre Poncin livre une poésie intime de l’évènement, ouverte à la rencontre. Attentive au temps, soucieuse du commun, sa parole souvent se fait vive : elle est aussi bien appel que confidence. Plusieurs de ses poèmes ont été publiés, notamment dans les revues Cairns, Traction-Brabant, L’ours dansant. Son premier recueil de poèmes, Le Malaise et l’Echappée est à paraître en septembre chez 5sens éditions. Son travail s'élabore et se partage sur son site internet : alexandrepoemes.fr Présent dans les n° 62, 63 et 72 de Lichen.
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