Alain Gérardot-Paveglio

 



La mort est blanche

Dehors l’effacement des formes dans l’étoffe glacée –

la bâche incolore du ciel, hissée si haut, qu’elle déterre toutes 

matières –

et la pression liquide du froid, la dissolution

la corrosion par l’eau, l’élongation des fibres,

La mort est blanche, muette.

Le cri empli de sang tout entier derrière les lèvres,

elles sont la blessure,

vois : une grimace. Le silence.

La mort est blanche, haute comme des mâts –

la mort est haute – regarde, comme le Vieux Marin,

si élevés, les blocs de glace –

Comprends : la même matière, sa surface

et son cœur abolis –

elle dérive, elle fond – égale, inchangée, passive.





Alain Gérardot-Paveglio est Inactif et demeure en Loire-Atlantique. Il écrit depuis 2019. C’est sa première apparition dans Lichen.



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