Triste glu
C’est un jour sans,
Pauvre oiseau,
Qui vole simplement :
Le voilà collé au gluau,
Sur cet arbre innocent.
Débarbouillé de glu,
Il est mis en cage, exclu,
Par une colle têtue.
Malgré lui, en auxiliaire,
Il chante, appelant
Ces congénères,
Grives et merles passants,
À venir en gibecière.
Né en 1983, lecteur éclectique et écrivain depuis quelques années, Pierre Théobald décrit la société qu’il voit dans ses marginalités et ses dérives. La poésie est pour lui une création engagée : les mots ne se suffisent pas, ils doivent inspirer ceux qui les lisent. Présent dans les n° 66 et 69 de Lichen.
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