Les textes obtenus
avec les mots donnés
Pour ce n° 27 de Lichen,
52 mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par 25 lectrices et lecteurs
(après suppression, par le Grand Vérificateur, des mots déjà donnés : merci de bien
vouloir consulter le répertoire avant de donner un mot).
Pour cet Atelier, dix contributions me sont parvenues ! Un
record ! Que le ciel soit particulièrement clément à celles et ceux qui m'ont
rejoint ! — et aux autres aussi, allez ! (G. de P.)
Pastourelle ululée
à un kamikaze de Madagascar (ou d’ailleurs)
Ta ferveur, corvéable
impatience,
métaphore laiteuse de
rien
sous l’ineffable d’arabesques
aux fugaces ourlets,
entre les lèvres d’une faille,
a-t-elle exorcisé tes ardeurs diagonales ?
Tu t’es carapaté, travailleur essangé
par l’immobilisation d’insidieux
cocotiers,
de tombereaux de fleurs de thym si faisandées,
de marabouts comme chancreux...
Tu devenais, déjà loin des byssus,
celui qui s’envisage et se fécondant naît,
tayautant tous les hâves,
ô cambriole cabriolée !
Après la manivelle, sous tes haubans embesogné,
avançant, croyais-tu, l’éclosion
espérée,
vers quelle renaissance
déjà moisie et magouillée
décollas-
tu ?
— Toi qui finis mal recousu,
en lapidé, distraitement,
d’un marbrier.
(Tlemcen Gessong & Edmond Glentsec, dondemotiens – et vôtres –
associés J J)
(sans titre)
Espérer avec impatience
Se carapater
Avec ferveur
Être kamikaze
À Madagascar
Devenir corvéable
Dans l'éclosion
D'une pastourelle
Sans faille
Où l'ourlet de tes lèvres
Sera la métaphore
Du rien
Moisir dans les haubans
Avec les travailleurs
Dans l'idée fugace
Et laiteuse
De lapider l'arabesque
Ineffable pour exorciser
Les ardeurs
Et embesogner le cocotier
D'un tour de manivelle
Magouiller avec le marabout
Naître décoller ululer
Hâve cambriole
À tayauter d'un fécondant
Diagonal
Coudre envisager
Distraitement l'immobilisation
Et par un insidieux marbrier
Essanger le tombereau
Chancreux de byssus
Faisanderie
De la fleur de thym
Sans renaissance
Se carapater
Avec ferveur
Être kamikaze
À Madagascar
Devenir corvéable
Dans l'éclosion
D'une pastourelle
Sans faille
Où l'ourlet de tes lèvres
Sera la métaphore
Du rien
Moisir dans les haubans
Avec les travailleurs
Dans l'idée fugace
Et laiteuse
De lapider l'arabesque
Ineffable pour exorciser
Les ardeurs
Et embesogner le cocotier
D'un tour de manivelle
Magouiller avec le marabout
Naître décoller ululer
Hâve cambriole
À tayauter d'un fécondant
Diagonal
Coudre envisager
Distraitement l'immobilisation
Et par un insidieux marbrier
Essanger le tombereau
Chancreux de byssus
Faisanderie
De la fleur de thym
Sans renaissance
(Gabrielle Burel)
(sans titre)
Insidieux me fit !
Il me dit : « Métaphore pastourelle ! ».
J’ai mis ma phore sur mon cocotier en la cousant avec
des haubans et un rien d’ineffable et
me carapatais, hâve et chancreuse chez
Madam’ Gaspard en espérant devenir kamikaze. Mais
mon byssus magouilla et m’essangea à un marabout contre
une manivelle… La peste ! J’ai moisi, faisandé dans
l’immobilisation d’un tombereau. Ouais... ! Mais
ensuite, ce fut l’éclosion de la renaissance !
Depuis le jour où j’ai décollé, j’ulule avec ferveur et envisage le thym ta
mare, marabout, bout de ficelle… (Hélène Py)
(sans titre)
Devenir
fécondant
ourlet
fugace
fleur
laiteuse
Lapider
kamikaze
cambrioler
tombereau
pour
envisager
pastourelle
car
métaphore
se
carapate
Insidieux
que
les
lèvres
pour
exorciser
ineffable
Embesogner
impatience
à
rien
corvéables
travailleurs
nous
ne
sommes
pas
Espérer
diagonale
(ne pas moisir sur
place)
(essanger)
Immobilisation
du
marbrier
fait
naître
en
toi
manivelle
renaissance
(cocotier Madagascar
n’est pas un rêve) (?)
(Damien Paisant)
La renaissance du cocotier à Madagascar.
Toute l'île espérait s'embesogner à
nouveau à la récolte des noix, moins risquée que la cambriole. Mais,
bien que le marabout exorcisât à tour de bras, lapidant coqs
et chèvres qui faisandaient aux pieds des arbres, dégoulinant
d'un byssus laiteux, à peine recouverts d'un peu de thym pendant
que le curé priait avec ferveur, mille tombereaux de kamikazes
chancreux ! Rien n'y faisait : pas d'éclosion de fleurs.
Même les ineffables fécondants de Monsa*** restaient
inefficaces, sauf à décoller les lèvres des travailleurs,
corvéables comme il se doit et parés maintenant d'un ourlet
cousu à la va-vite en diagonale.
Qu'allait-on devenir?
On pouvait pas moisir ici. Chacun envisageait de se
carapater.
Quelle impatience
! C'était sans
compter sur Fugace, la fée des haubans qui magouillait dans
le coin et distraitement chantonnait sa pastourelle.
Elle ordonna d'essanger les marbriers insidieux, de tayauter avec ardeur jusqu'àdevenir hâve, d'ululer en arabesques jusqu'àfaire naître une faille dans
le processus morbide afin de provoquer son immobilisation.
Usant d'une
jolie métaphore elle dit à la foule :
— « Si t'empoignes
pas la manivelle, le seau finira au fond du puits ».
(Éric Cuissard)
Du fond de son tombeau
Du fond de son tombeau, dans une immobilisation totale, l’âme implore
une renaissance à Madagascar.
Il aurait dû sentir avec ferveur l’impatience de se carapater, d’exorciser sa mort kamikaze,
avant la peur d’être lapidé, essangé, faisandé, avant l’horreur de plus moisir, hâve et chancreux dans cette drôle de boîte. Il
aurait ainsi évité de longs byssus cousus et insidieux, ne fécondant
plus rien. Sans cambriole, il aurait
ainsi tayauté de façon ineffable, les buffles et les gazelles,
sous l’œil implacable des rapaces qui ululent.
Le marbrier
de son côté, corvéable et travailleur, nettoie les feuilles et
les failles de la pierre, les arabesques, comme des lèvres en diagonales. Distraitement,
il pense plein d’ardeurs à leur ourlet fugace, il s’embesogne sans magouiller,
sans métaphore tout en fredonnant la
pastourelle apprise par le marabout du village.
Naître ainsi près du chant des haubans, il aurait envisagé
de creuser une parcelle de fleurs en
éclosion, entourée de cocotiers aux noix laiteuses et de thyms
odorants grâce au tombereau à manivelle, mais le corps explosé a
perdu ses rêves.....
(Sophie Marie Van der Pas)
Pastourelle pour une île
Voir
L’éclosion de tes fleurs de vanille
Naître le thym, les cocotiers, surtout les baobabs.
Regarder se carapater
Les lémuriens fugaces,
Un marabout qui décolle.
Marcher dans la ferveur du
dimanche
Pour atteindre, lèvres asséchées
Le banc de l’église.
Devenir travailleurs des
mines
Hâves et kamikazes
Dans l’insidieux trou
noir.
Chanter les filles de rien,
les filles de faille
Celles qui cousent
Pour remonter l’ourlet des
jupes.
Celles qu’on féconde
D’un enfant de peau laiteuse
Puis qu’on lapide.
Peuple corvéable, chancreux
Laissé faisander et moisir
Puis enterré sans marbrier.
Tes orchidées :
Métaphores
De quoi ?
Île diagonale
Byssus Africain
Mer Indienne.
Espérer Madagascar,
Distraitement espérer
Ta renaissance.
(Gaëlle Moneuze)
De l'art de tayauter le rien et la
métaphore
À l'impatience du kamikaze,
je préfère la ferveur ineffable
des marbriers,
travailleurs
fécondant
l'immobilisation de nos ardeurs.
À petits coups fugaces de manivelle,
ils décollent, faille après faille et en diagonale
l'éclosion des byssus cousus
aux tombereaux de la renaissance.
Peuvent-ils espérer ou envisager de se carapater,
quitter Madagascar et s'exorciser pour naître
sur une terre de cocotiers hâves
et chancreux...
Leur cambriole de marabouts insidieux et corvéables
décolle, embesogne et lapide distraitement
l'arabesque de nos lèvres laiteuses,
essange nos haubans moisis et faisandés.
Ils sont incapables de magouiller :
ils chantent une pastourelle
et ululent aux ourlets minéraux
devenant soudain fines fleurs de thym.
devenant soudain fines fleurs de thym.
Extraordinaires travailleurs de la pierre !
(Annabelle Gal)
Apprentissage
Bien installé à
l'ombre de mon cocotier à contempler
l'ineffable immobilisation, j'envisageais
de devenir, ou plutôt j'espérais avec impatience, être capable de m'embesogner
à magouiller pour me muer en kamikaze chancreux, corvéable mais jamais diagonal. Je cherchais à décoller, à naître une deuxième fois, à connaître une renaissance, une éclosion.
J'apprendrais alors
avec ferveur à lire sur les lèvres, à trouver la faille, à coudre un ourlet à mon pantalon
de marbrier pour me fondre parmi les
travailleurs, sans tayauter sans ululer. Refrénant mes ardeurs
à lapider, à essanger, je réussirais à exorciser
mes vieux démons de marabout fécondant afin de ne pas moisir ni faisander et ne pas me retrouver hâve, la peau laiteuse.
J'éviterais de déclamer distraitement
la fugace pastourelle ou d'arborer
l'insidieuse arabesque qui pourraient me trahir et m'attirer un douloureux
retour de manivelle.
Vous l'aurez compris,
tout ceci n'est que métaphore. Il
n'y a en moi rien de violent et je ne songe en réalité qu'à déverser, après cambriole d'un tombereau, des fleurs et
du thym sur mes compatriotes. Car
enfin je ne me vois pas me carapater
loin de Madagascar, accroché à des haubans prisonniers des byssus, sur une embarcation de fortune.
(Patrick Guérin)
Madagascar
« Moisir, jamais. Magouiller,
souvent. Décoller, toujours. », telle peut être ma devise.
Je me
suis carapaté après une cambriole kamikaze chez un marbrier.
Je ne
suis pourtant pas né de
la dernière pluie, ni chu d’un tombereau ineffable.
C’est
que le marabout hâve, chancreux,
qui exorcisa ma mère, a distraitement faisandé mes lèvres…
Cela ne méritait pas que je fusse lapidé mais
me voilà à envisager qu’avec un fugace tour
de manivelle vient la renaissance.
Alors
j’essange le passé, j’embesogne des travailleurs,
ils s’activent à le coudre avec ardeurs dans une faille diagonale. Il devient momie, pastourelle drapée de byssus à l’ourlet orné d’arabesques.
Rien à espérer d’une immobilisation.
C’est corvéable à merci, souvent dans les haubans,
et ce n’est pas une métaphore, que j’ai abordé la Grande
Île.
Devenu par
un insidieux concours de
circonstances, garde-chasse — parfois braconnier, on ne se refait pas ! —
je tayaute avec ferveur à l’hallali, j’ulule en
attendant l’éclosion de la fleur de thym
ou celle de l’impatience.
Sous
la nuit laiteuse, un coléoptère s’active, fécondant le cocotier.
(Anaïk Simon)
Si j'étais un véritable kamikaze, je pourrais :
- devenir distraitement une métaphore de rien ;
- embesogner lâchement la fleur de thym ;
- coudre un
ourlet de ferveur à
une pastourelle ;
- lapider les
arabesques à coups de manivelle ;
- exorciser l'éclosion hâve de l'insidieux ;
- essanger le doux byssus chancreux ;
- tayauter un marabout corvéable ;
- faisander dans le fugace
ineffable ;
- naître sous
un cocotier à Madagascar ;
- entre les lèvres d'une faille, se carapater avec égards ;
- espérer de laiteuses ardeurs ;
- magouiller avec eux contre les travailleurs
;
- décoller en diagonale dans les haubans ;
- moisir les marbrières en les fécondant ;
- envisager pour la cambriole une renaissance ;
- ululer l'immobilisation du tombereau sans impatience.
(Guillemet de Päranthez, étonné par l'exceptionnelle quantité de verbes donnés cette fois : c'est très rare !)
Bravo pour ces parcours d'équilibristes aux mille ruses!
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