Ah quelle affaire !
Court
fut le trajet
Aux
côtés de la belle inconnue
Charmante
de tête
Explosive
de corsage
Qu’elle
avait négligemment entr’ouvert
Ses
diablotins effrontés
Au
nez rouge et pointu
Prêts
à jaillir sauvagement !
«
N'y a-t-il pas là
Matière
à cogitations
Matière
à s’abîmer dans un océan de réflexions ?
Ah
que j’aimerais connaître
Toutes
affaires cessantes
Les
dessous de l’affaire ! »
Me
dis-je alors que le train
Entrait
justement en gare.
Elle
partit en courant
Vers
un grand gars bodybuildé
Extrêmement
satisfait de sa personne
Qui
s’empressa de prendre en mains
La
bonne affaire courante
Qui
lui sauta joyeusement au cou !
Ah,
quelle affaire !
Michel
Betting a découvert la
poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku.
Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand
l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes
simples. Présent dans le n° 20 de Lichen.
Drôle et attachant, sensible, et ce dessin narratif aiguisé. Votre poème a quelque chose d'une fable qui nous épargne sa morale, mais nous transmet une gaieté de vivre en bousculant même la frustration.
RépondreSupprimerBel instantané,ravissant.
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