Poésie quotidienne
Tout au plus une suite de sons
Perçant moins vite que longue
L’écrin constitué
Le visible élaboré au regard de
l’insu adulé
Inavouable
Pour chaque ouïe un non dressé
En drapeau blanc
Sur le territoire de
l’impossible
Prononcé dans le soir
Quand vient l’urgence de dire
Au mieux une sentence
Où l’un s’autoproclame
Double aux abords
D’une bouche qui écrit
Tous les jours sans le savoir
Pour un autre que soi (que lui)
Et fait parler les soupirs
En définitive une phrase
Qui hésite à répondre
Une question interminable
Où recommence le monde
Et s’ensuit le silence
Marianne
Braux est doctorante en littérature française, à
l’université d’Adélaïde en Australie où elle vit depuis quatre ans. Ses
recherches lui ont ouvert un monde, auquel elle tente de contribuer par
l’écriture. Présente dans les n°s 17 et 18 de Lichen.
Bonjour. Votre commentaire sous mon texte (appréciation dont je vous remercie mais qui excède son mérite) me fait revenir au vôtre, devant lequel, captivé et comme saturé, je restais coi. La raison en était peut-être qu'il va loin dans les entrailles poétiques, si richement que j'en étais comme interdit. Deux mouvements complémentaires ? Le vôtre, qui scrute ardemment l'incarnation des mots ; le mien, que l'inverse parfois/souvent tente. Merci pour cet échange. Bien à vous, bonne suite, cordialement. Clément
RépondreSupprimer"entrailles" étant peut-être impropre ou malheureux : complexité interne, intime, même ? ou comme il vous viendra de corriger (ne voulant pas parler à votre place. Cl)
RépondreSupprimer"Entrailles" me plaît assez. Le mot a une connotation magique et archaïque qui me semble bien correspondre à la quête poétique.
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