Des mots délavés
Les doigts qui traînent au fond des poches
Entre des mots mis sur un papier
Des mots délavés qui s’effilochent
Jadis écrits pour pas oublier
Pas oublier je ne sais plus quoi
Des choses qui depuis ont séché
Des choses qui ne se disent pas
Qu’on écrit et puis qu’on plie en deux
Que l’on enveloppe au fond de soi
Dans l’ombre d’un monde silencieux
Entre des mots mis sur un papier
Des mots délavés qui s’effilochent
Jadis écrits pour pas oublier
Pas oublier je ne sais plus quoi
Des choses qui depuis ont séché
Des choses qui ne se disent pas
Qu’on écrit et puis qu’on plie en deux
Que l’on enveloppe au fond de soi
Dans l’ombre d’un monde silencieux
Si tu posais nue
Poserais-tu
nue pour moi
Dans
mon atelier d'artiste
Même
si je ne peins pas
La
vie est parfois si triste
Il
suffirait d'une fois
Où
pour moi tu te dévoiles
Il
suffirait d'une fois
Pour
que se gonflent mes voiles
Si
tu posais nue pour moi
Je
prendrais goût à la vie
Je
prendrais confiance en moi
J'en
oublierais ma folie
Si
tu posais nue pour moi
Alors,
je serais un homme
Là,
pour la première fois
Sûr
que je serais un homme
Né en 1969, Laurent Prouff est psychologue. Breton
originaire de Rennes, il vit à Pontivy. Deux recueils de poésie à son actif, un
troisième en préparation. La poésie est pour lui une expérience qui rejoint et
prolonge celle de la psychanalyse dans la quête d'une vérité intérieure, qui
toujours, manque à se dire. C'est un chemin de vie passionnant sur lequel il
avance lentement, dit-il. Son blog : https://un-espace-de-poesie.blog4ever.com/.
Sa page facebook : https://www.facebook.com/Prouff.laurent/
"Laisser parler les petits papiers". Sympathique poésie dont j'aimerais voir l'éclat, dénudée de la rime. ( Bête réflexions de vieux con.)
RépondreSupprimerUn petit tour dans votre espace. J'y retournerai.
Merci Eric, c'est que la rime me rassure et je manque peut-être un peu de talent ou de confiance pour m'en passer :) Le "J'y retournerai" me comble de plaisir !
SupprimerJ'aime beaucoup ! Particulièrement "Des mots délavés" qui traînent sur un bout de papier usé par le temps et le silence. Bien trouvé !
RépondreSupprimerMerci Bénédicte :)
SupprimerLes mots délavés m'ont parlé et je reviendrai aussi...merci !
RépondreSupprimerMerci Ghyl, avec plaisir !
Supprimer