L’Atelier du don de mots

 

Les textes obtenus avec les mots donnés

 


Trente-huit mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par dix-sept lectrices et lecteurs et cinq contributions sont venues conforter la mienne. Grands mercis ! (G. de P.)

 


(sans titre)

En démence octroyer une estafilade
au rebours des desiderata en taille-douce

Taiseuxspéculer sur l'infini crépusculaire
quand les foulques taquinent les épinoches

Pépier avec morgue sur l'inertie commune 
plutôt que sur la véhémence des cocards

Déjà dimanche !
À peine aboli le temps mesuré
à peine le temps de rêver de coopérer, mutualiser,
d'épouser l'opaline dispendieuse de tangos

déjà revient le granite de l'homorythmie hebdomadaire. 

(Annie Hupé)

 

C’est à peine et déjà

C’est à peine et déjà

Un tango de dimanche               

Au rebours d’inerties.

Cocardsestafilades,

Et desiderata

Spéculant à foison.

— Quelle est cette démence

À peine mais déjà ?

— Morgue non abolie,

Granite que l’on cargue

Pour une homorythmie.

Des taiseux dispendieux

Épousent l’infini,

Ah déjà bien qu’à peine,

Bien qu’à peine et déjà.

Des figuiers armillaires

vont crissant de leur rien...

...Épinoches sans souffle,

coccyx crépusculaires...

Taille-douce opaline

Que dissipe un tango.

(Cl. G.S.)

 

Dictionnaire d’avril 

 

Armillaire : 

Figuier crépusculaire 

 

Cantou taiseux :  

Foulque lauze 

 

Carguer le cantou :  

Abolir la véhémence 

 

Dissiper l’épinoche :  

Coopérer 

 

Estafilade en taille-douce : 

Démence / Déjà la morgue  

 

Homorythmie qui crisse : 

Tango infini 

 

Inertie d’un dimanche : 

Coccyx de granite  

 

Octroyer un cocard :

Épouser à peine / Mutualiser au rebours 

 

Opaline : 

Desiderata dispendieuse  

 

Pépier à foison : 

Spéculer 

(Gaëlle Moneuze)

 

À la taille douce sur granit

Dimanche dans des eaux d'opaline
Lui taiseux, elle crépusculaire
Un foulque une épinoche s'épousent
Le temps d'un tango homorythmique

Mais par démence ou véhémence
elle déjà d'une estafilade 
l'abolit de la vie à la morgue 
Que faire ? spéculer l'infini

(BMB)


Le tango du dimanche

Déjà que le repas auprès du cantouépinochefoulque à l’armillaire et fruits du figuier en granité, avait tout pour renforcer mon inertie, la morgue d’hôtes taiseux ne dissipait pas ma véhémence intérieure. Je spéculais à l’infini sur une dispendieuse opaline. Pour abolir cette ambiance crépusculaire et faire coopérer les présents, je crissais sur l’homorythmie et épousais le rythme d’un tangoÀ peine m’étais-je octroyé cette légère démence que mon voisin de table, à l’estafilade et au cocardpépia à foison sur mon coccyx !  C’était au rebours de mes désidérata. Refusant de mutualiser les lauzes et les ornements en taille-douce, il n’était pas temps de carguer les voiles mais de les larguer !

(Anaïk Simon)


Alphabêtement

À peine aboli, l'armillaire mellifluau rebours des autres acariens,

au coin du cantou se cargua, des cocards au coccyx

à faire coopérer les crépusculaires canailles crissantes.

Mais, déjà, la démence des desiderata du dimanche dispendieux

dissipa les épinoches épousées par les estafilades du figuier,

avec foison de foulques sur la falaise de granite.

Et, en homorythmie, l'inertie infinie des lauzes

arbora une morgue mutualisée octroyant généreusement à l'opaline pépiante

la possibilité de spéculer sur les tailles-douces des graveurs taiseux

dansant un tango langoureux d'une élégante véhémence.

(G. de P.)

 

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