L’Atelier du don de mots


Les textes obtenus avec les mots donnés

Pour ce n° 37 de Lichen, 47 mots (ou expressions) ont été récoltés, donnés par 20 lectrices et lecteurs et ont alimenté 6 contributions.

Un quinquagénaire
Par ailleurs prostatique, il devenait insectivore sous l’effet d’une compilation de simples à la margarine, de gariguette, d’euphorbe, de levure, voire de naphtaline !
C’était le pompon lorsque, tout esquives et accrocs, il quittait en moleskine le tarmac de son désespoir, comme qui dirait à l’arquebuse. Un spontané tohu-bohu d’ampleur embrassait biellessubéreux fiffrelains (sic) sans orthographecôtelettes de vachettesomoplates de chamelles (si, si !), boucles magnétiquesparaboles à goupils dont il révisait la quintessence ou que, druidique, il fustigeait...
Néanmoins, des facéties surgies de quelque anfractuosité de sa tendresse comme des goupilles de rêverie le faisaient pieusement se corriger, blute-fin version carmin
(Clément G. Second)

Tintin et la Gariguette
Ailleurs, enfin ! En un élan subéreux et néanmoins spontané j'embrassais pieusemenle tarmac de la petite île de Tohu-Bohu. Je venais y étudier les simples et les euphorbes en version officielle. Plus secrètement, j'étais sur la trace de la Gariguette Carmin Insectivore dont m'avait parlé un quinquagénaire au look druidique et comme moi sujet aux difficultés prostatiques.
Nous nous étions rencontrés lors d'un stage d'orthographe. Nous révisions ensemble et nous nous corrigions l'un l'autre. Il lui fallut un certain temps pour admettre que goupille n'était pas le féminin de goupil. Sinon, il était d'une tendresse exquise, pas comme les côtelettes de vachette qu'on nous servait au repas, avec du lait de chamelle. 
Quel désespoir ! Heureusement j'avais une flasque d'Arquebuse et de la levure pour limiter les accrocs dans la moleskine. Le pompon c'est qu'avec ces facéties on est sorti de là sans un fifrelinparabole de scout ! De quoi se fustiger les quintessences à la margarine.
Pas d'esquive possible, nom d'une bielle ! Pour me refaire une santé et un petit peu de monnaie, je partis donc à la conquête de la G.C.I sur les indications du druide. Les voici : « Dans la boucle magnétique qui va de l'omoplate aux anfractuosités abyssales, tu trouveras une compilation de naphtaline dont l'ampleur dépasse l'entendement. C'est tout mon gars ! Pas de rêveries ! S'agit pas de jouer au blute-fin ! »
(Éric Cuissard) 

Active ménopause 
Embrasser, ah ça, elle sait faire, la chamelle !
Pas besoin de réviser les manuels d’orthographe, elle ne sait pas lire.
Pas utile de se lancer dans de la recette druidique, la quinquagénaire est insectivore mais elle ne crache pas sur la margarine et la gariguette en salade qu’elle accompagne d’un jus de simples bien broyées habituellement broutées par son unique vachette.
L’animal a le poil carmin et le désespoir spontané en guise de cloche. Au moindre coup de tête, le tohu-bohu secoue la naphtaline prostatique du goupil tapi dans le bois abritant le seul pied d’euphorbe du canton.
Le renard a l’omoplate fragile mais la rêverie facile. Il adore fustiger les facéties de la fermière qui a de la tendresse à revendre, c’est d’ailleurs la quintessence de sa vie. 
Elle ne possède ni arquebuse ni sachet de levure mais elle manie la bielle sans faire un seul accroc sur la moleskine de son tracteur et c’est bien là l’essentiel. Sa bouche est une goupille dont l’ampleur vaut bien une parabole. Elle maîtrise l’esquive des moqueries et vise la compilation des bourgeons subéreux même s’ils ne valent pas un fifrelin. Elle est un peu sourde et malgré le bruit du blute-fin et du tarmac tout proche, elle ne peut que se corriger grâce à la boucle magnétique qui se glisse dans la moindre petite anfractuosité du son.
Néanmoins, elle aurait préféré caresser le pompon des grands jours de foire. Elle se frotte pieusement la troisième côtelette gauche en espérant le retour de son marin aux yeux couleur Atlantique. 
(Sylvie Franceus)

Facéties de Goupil
Pour se corriger de sa compilation dans une anfractuosité (moleskine et pomponbielle et arquebuse, boules de naphtaline et goupille), Goupil embrasse pieusement le quinquagénaire prostatique. Celui-ci porte la quintessence de la sagesse druidique simples sans l’euphorbe fatale, lait de chamellegariguettes et plantes subéreuses. Mais notre renard préférerait une omoplate ou une côtelette de vachette carmin agrémentée de beurre et non de margarine. Il n’est pas insectivore et la levure blutée-fin ne fait pas partie de ses rêveries !
Au désespoir, il s’avance sur le tarmacesquive spontanée, au milieu du tohu-bohu, pour un ailleurs sans orthographe ! Néanmoins un accroc dans la boucle magnétique révise antennes et paraboles, le voilà sans fustiger le sort contraire, ni débourser un fifrelin, submergé de tendresse.
(Anaïk Simon)

L’esquive
Dans cet ailleurs
Aux odeurs de levure, de côtelettes à la margarine, de goupil subéreux, de cuir de vachette, de tarmac surchauffé, de naphtaline
Dans cet ailleurs 
À l’orthographe spontanée
Dans cette ampleur de désespoir qu’on appelle souk
Dans ce tohu-bohu néanmoins rempli de tendresse
Je surprends
Un quinquagénaire prostatique aux lèvres de carmin
Embrasser pieusement
L’omoplate d’une chamelle.
Dans une quintessence toute animale,
Elle vient de réussir l’esquive :
Ses deux pompons ont échappé
À l’insectivore bouche du vieux.
(Gaëlle Moneuze)

Compilation de rêveries
Si j'étais une vachette insectivore en manque de margarine,
j'embrasserais la quintessence de l'omoplate d'un quinquagénaire prostatique.
Si j'étais une anfractuosité spontanée, un accroc de l'ailleurs,
je fustigerais la boucle magnétique d'une bielle de naphtaline sur le tarmac du goupil.
Si j'étais une euphorbe druidique mais néanmoins subéreuse,
je me corrigerais pieusement de mes facéties et de mon tohu-bohu pathétiques.
Si j'étais une gariguette au gros pompon carmin,
je réviserais avec tendresse mon orthographe dans mon carnet de moleskine en levure de fifrelin.
Si j'étais une goupille d'arquebuse, ou une côtelette de chamelle,
j'esquiverais la parabole des simples dans l'ampleur de mon désespoir.
(G. de P.)

4 commentaires:

  1. La gariguette, bien de chez moi, elle aurait dû m'inspirer… Bravo à vous tous.

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  2. ERIC CUISSARD1 mai 2019 à 09:17

    Les amours de Sylvie(Voir aussi"espèces en voie de disparition") méritent un recueil, n'est-il pas?

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  3. Un peu tard, mais j'ajoute boustrophédon

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  4. Mais que veut donc dire "blute-fin" ??

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