À tous les absents…
À ceux
qui sont partis
Qui
reviendront peut-être
Peut-être
pas
À ceux
qui n'ont pas vu pas pris pas dit
À ceux
qui vous oublient avant même l'au-revoir
À ceux
qui n'en finissent pas de vous montrer leurs pas qui s'éloignent
Seules
preuves d'existence, seuls vestiges de présence
À ceux
qui accomplissent les tours du monde sur eux-mêmes
À ceux
qui cherchent sans trouver
Qui
passent, vous croisent, se lassent, évanescents, fugaces
À ceux
que les miroirs ne peuvent combler
Armée de
fantômes jamais rassasiés,
Je
creuse une tombe immense afin qu'ils gisent en paix
Lorsqu'exténués
ils poseront leur regard devant eux
Et leur
corps sous la terre.
Je
dresse un mausolée pour y inscrire leur nom
Afin que
l'éternité ne soit pas leur dernier oubli.
Née
en 1951, Jacqueline L'heveder vit à Aix en Provence. Ses premiers écrits datent de
ses onze ans et elle n'a jamais cessé, en parallèle d'une activité de
professeur de Lettres et d'une vie bien remplie. La poésie comme souffle, langage, exutoire, afin de capter le vivant si
fugace, si riche et le goûter infiniment. Publications dans la revue Filigranes, dans Poezibao ; collaboration avec Patrick Guaffi, plasticien, pour Fragments autour d'un portrait. C’est sa première
apparition dans Lichen.
Une fosse commune pour les communs inconnus. Avec monument.
RépondreSupprimerBienvenue en Lichenie Jacqueline.