Deux
poèmes extraits de Parler du monde
se poser, se rassembler,
se retrouver en se perdant dans
des lectures silencieuses,
s’étranger pour se
rejoindre,
reconnaître en nous-mêmes des
pans entiers d’altérité
qu’on ne soupçonnait pas...
être là...
tant de questions sans
question...
être là suffit...
°
tout ce que l'on ne retient pas d'une vie,
que l'on ne juge pas digne de mémoire,
cette somme de non-événements
constitue pourtant le sol
sur lequel on prend appui pour vivre...
Ces deux poèmes sont extraits de Parler du monde,
publié en mai 2017 par les éditions Tipaza
(dans la belle collection « métive »),
en complicité avec le plasticien Martin Miguel.
Écrivain, poète, Gilbert Casula est né en 1960 et dès le début des années 80, le
concept de géopoétique et les travaux théoriques de Kenneth White l'ont
influencé. Cependant cet adepte du « nomadisme intellectuel » ne s’interdit pas
d’autres approches, plus formelles, oulipiennes même, ou bien lyriques...
L'essentiel étant pour cet explorateur de créer des « formes-sens », telles que
Henri Meschonnic les a définies. Il s'est également investi avec Yvy Brémond
depuis 1992 dans la publication de livres d'artistes sous diverses formes au
sein des éditions Tipaza. C’est sa première
apparition dans Lichen.
Ces deux poèmes sont à mes yeux un "précipité" de Sagesse au beau profil sobre et bienveillant que j'ai plaisir à lire. "S'étranger pour se rejoindre" m'a spontanément fait penser à Montaigne...
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