Éric Cuissard


Cachez-vous

Cachez-vous
Disparaissez dans les ravins profonds
Errez dans les forêts épaisses et noires
Cachez-vous bonheur et malheur
Laissez l’homme tranquille
Animal
Sans autre espoir que le jour
Sans autre peur que la nuit.
Aux aguets
À fleur de peau
À fleur de vie

À VIF !


Le rap du scribouillard

Pas d'éclats
Pas de triomphe à venir
Pas d'éclats
Juste un petit devenir.

Pas d'é... clats
Pas d'é... clats

Pas de triomphe à venir

j               j               j
u              u              u
s              s               s
t               t               t
'               '                '
u              u              u
n              n              n

Hein !!!

UN PETIT DEVENIR.







Habitant à Reims, Éric Cuissard publie poèmes et des récits courts en revue, depuis une quarantaine d'années : Sol'Air (Nantes), Rétroviseur (Lille) — disparues aujourd'hui —, Friches (Haute-Vienne), Inédit Nouveau (Belgique) et Phooo (Calcutta). Trois recueils publiés : Sténopé (Sol'Air), Angles des Cris Purs (Books on Demand) et Le Résident des Interstices (Sajat). Présent dans les n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 23, 24, 26, 28, 29, 30, 33 et 34 de Lichen.

5 commentaires:

  1. Bonjour Éric. Merci ! Je lis "A VIF" doublement (écorché + intensément vivant) et "UN PETIT DEVENIR" tirant vers (cf graphisme) DEVENIR. Façon de saluer ta poésie lucide à taille et vérité résolument humaines.

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    1. Oui Clément. À vif, là en te lisant, me fait aussi penser à: pêche au vif! Le devenir du menu fretin est là peu enviable.

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  2. Béatrice Pailler2 avril 2019 à 09:00

    Bonjour Éric, je lis votre texte avec émotion, à haute voix, si clair dans la justesse de ses "maux/mots" d'humaine condition oscillant à ces deux extrêmes de la vie que sont bonheur et malheur. A nous de sublimer tous les instants, pour être vivant pleinement.

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    1. Touché par votre émotion Béatrice, et votre lecture à haute voix. Léo Ferré le dit: La poésie prend son sexe avec la corde vocale comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.

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